Deux contres assassins

Par Rugbyrama
  • Venditti - Italie France - 3 février 2013
    Venditti - Italie France - 3 février 2013
Publié le
Partager :

Défaillants en touche et dans l’occupation, les Bleus ont également encaissé deux essais sur deux contres de plus de 80 mètres. Assassins et fatals…

Bis repetita… Deux ans après le désastre de Flaminio (22-21), le XV de France s’est de nouveau incliné en Italie. Cette fois-ci, les Italiens ont su appliquer une recette ô combien efficace: le contre. Deux d'entre eux se sont soldés par autant d'essais. Cruel pour les Français qui ont su s'avérer satisfaisants en défense, terminant la rencontre avec plus de 90% de plaquages réussis et qui ont bien répondu au défi physique imposé par un pack adverse redoutable et des avants guidés par un Parisse exceptionnel. "On a manqué beaucoup trop de précision, de justesse, on a perdu énormément de ballons au contact alors qu'on avait fait le plus dur", déplorait le sélectionneur, Philippe Saint-André. "On a franchi à de nombreuses reprises leur défense mais au lieu de concrétiser on a pris de essais en contre derrière", confirmait Yannick Bru, l'entraîneur des avants.

Orquera touché par la grâce

Les Italiens ont donc fait preuve d’un réalisme glacial. Le ton était donné dès l’entame de rencontre. Sur un contre des Français menés par Fall et Huget, Masi se sortait avec maestria de la pression des deux trois-quarts tricolores. S’en suivit alors une action de 80 mètres tranchante et redoutable d’efficacité. Orquera, en véritable chef d’orchestre, trouvait l’intervalle entre Papé et Mas pour mettre le désordre dans la défense française et envoyer sur orbite son capitaine, Sergio Parisse. Une banderille qui n’a pas servi de leçon aux hommes de Philippe Saint-André.

Car, menant de cinq points aux score à l’heure de jeu, ils se sont faits de nouveau cueillir sur un contre de 90 mètres. Machenaud trouvait la faille dans la défense italienne, mais, en manque de soutien, lâchait le ballon dans les 22 mètres adverses. Et, après une action d’une minute et vingt-six secondes, Orquera, touché par la grâce, servait Castrogiovanni sur un plateau. Le pilier droit crucifiait ainsi des Français au supplice. "On a l'opportunité de marquer un essai sur la percée de Maxime Machenaud mais au lieu de faire le break on prend un contre de 80 m. Et les Italiens passent devant. On a trop manqué de justesse collective pour gagner le match", analysait Philippe Saint-André. Difficile de lui donner tort: quatre touches perdues, cinq points laissés au pied, dix en-avant et une occupation défaillante. Loin du réalisme adverse. Deux contres, deux essais et une nouvelle victoire au bout. Tellement efficace…

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?