Clerc: "Ce Tournoi n’aura pas été inutile"

Par Rugbyrama
  • Vincent CLERC - 09.03.2013 - Irlande / France
    Vincent CLERC - 09.03.2013 - Irlande / France
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"Ce n’est pas un bon Tournoi". Vincent Clerc n’est pas un adepte de la langue de bois. Alors, lorsqu’il s’est présenté mercredi en salle de presse au CNR, l’ailier de l’équipe de France a fait face à toutes les questions, même les plus urticantes...

Comprenez-vous les interrogations liées à l’absence d’un véritable système de jeu clairement établi ?

Vincent CLERC: Je n’arrive pas à comprendre ce que les gens entendent par système de jeu. Lors du premier match contre l’Italie, j’ai le sentiment que nous avons dominé l’ensemble de la rencontre, mais que nous perdons sur deux contres de 80 mètres. La rencontre face au pays de Galles était très fermée, mais s’est débloquée sur un coup de pied. Et contre l’Irlande, il pleuvait énormément ce qui a réduit le niveau de jeu. Bref, je n’arrive pas trop à comprendre ce qu’on entend par système de jeu. J’ai surtout l’impression que nous avons été moins bons sur certains détails comme les phases de rucks ou la conservation du ballon. Mais ça s’arrête là et je ne pense pas que cela remette en cause le système de jeu, qu’il soit défensif ou offensif. Le constat est seulement que le système a été moins efficace, même si nous sommes toujours parvenus à nous créer des occasions. Ce que vous entendez par système de jeu, c’est ce que j’appelle de la régularité sur l’ensemble d’un match. Et ça, ça nous a fait défaut.

Mais n’y a-t-il pas des problème de timing ou parfois de replacement ?

V. C.: Ce sont des choses qui arrivent. Il y a notamment eu des problèmes de finitions ou de précipitations. Le problème, c’est qu’après une séparation de trois mois, se retrouver cinq jours avant une rencontre, ce n’est pas l’idéal. Certaines choses ont été oubliées, les automatismes se sont peut-être envolés. Et quand on enchaîne les rencontres dans une dynamique négative, peut-être que les joueurs se lâchent-ils moins. Peut-être sommes-nous inhibés par la peur de mal faire à cause de cette spirale négative. Il faut que l’on se réapproprie ce qui a fait notre force en novembre. Si nous avions gagné notre premier match, peut-être les automatismes seraient-ils revenus plus rapidement. Je rappelle que nous sommes toujours en phase de construction. En novembre, la presse nous a mis sur un piédestal, mais nous étions loin d’être arrivés là où nous voulons aller.

Justement, les tests de novembre, malgré les résultats positifs, vous ont-ils conforté dans le fait que le travail était encore considérable ?

V. C.: Mais, nous, nous ne faisons pas de plan sur la comète. Nous jouons simplement pour gagner des matchs. Et on sait que cela ne vient pas en claquant des doigts. On s’est vu combien de fois depuis le début de la saison ? En club, il faut plusieurs mois pour mettre en place un système de jeu efficace. C’est pourquoi, on ne s’est pas enflammé en novembre. Et c’est pourquoi aussi, nous ne remettons pas tout en cause depuis le début du Tournoi. Même si ce Tournoi ne donne pas satisfaction, nous savons que nous avons construit pour l’avenir. Je vous assure que ce Tournoi n’aura pas été inutile. Au contraire. Mais, évidemment, il faut valider ce travail par une victoire.

Une victoire ou une "belle victoire" comme l’a dit le sélectionneur Philippe Saint-André ?

V. C.: D’abord, une victoire. Ensuite, si on peut, une belle victoire dans la densité et dans la régularité. Il faut que l’on soit constant sur 80 minutes.

Craigniez-vous tout de même la réaction du public du Stade de France ?

V. C.: Non, pas du tout. Probablement nos supporters sont-ils déçus, mais ils seront derrière nous samedi soir. Eux aussi ont envie de terminer sur une bonne note et une belle victoire. C’est ce que nous chercherons à leur offrir.

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