Le paradoxe écossais

Par Rugbyrama
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Battus par les Italiens (6-13) à Rome lors de l'ultime rencontre du Tournoi des 6 nations, le XV du chardon a hérité de la peu glorieuse "cuillère de bois" pour la quatorzième fois. Un triste record pour une équipe d'Ecosse qui pourtant montre de belles choses sur le terrain. Etat des lieux.

Difficile de réellement diagnostiquer de quelle maladie souffre les Ecossais depuis quelques temps, mais leur équipe vit une des périodes les plus sombres de son histoire. Car, depuis 1999 et une victoire au Tournoi des 6 nations, les supporters du XV du chardon n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent. C'est d'ailleurs après une piètre cinquième place dans cette compétition en 2009 que l'Anglais Andy Robinson est appelé à prendre les rênes de cette sélection en pleine perdition. Malheureusement, malgré des débuts intéressants en test-matches contre les Fidji (23-10) et l'Australie (9-8), depuis le XV du chardon est reparti dans une spirale négative. Ainsi, lors du dernier Mondial en Nouvelle-Zélande, pour la première fois, l'Ecosse n'a pas passé les phases de poule. Pas forcément un bon souvenir pour la génération 2011.

Le Tournoi apparaissait alors comme une belle opportunité de se rattraper mais là encore, les résultats n'ont pas été au rendez-vous. Proposant certainement l'un des jeux les plus séduisants de la compétition, les coéquipiers de Ross Ford n'ont remporté aucune victoire. De quoi se réveiller avec une belle gueule (et cuillère) de bois. Pourtant, alors que son poste semble de plus en plus menacé, le sélectionneur Andy Robinson continue, lui, de penser que la roue va tourner. Et ce même si il a reçu l'assistance de Scott Johnson: "Je suis en contrat jusqu'en 2015. Il faut réfléchir sur ce 6 nations, voir ce qu'on a fait de positif, mais ce n'est pas le bon moment pour en parler vu ce que nous ressentons, on fera ça les prochaines semaines".

Les raisons d'espérer

Malgré des résultats peu reluisants, les Ecossais disposent dans leurs rangs de jeunes joueurs pétris de talent. Parmi tous ceux-là, le seconde ligne Richie Gray (22 ans). Meilleur preneur de balle en touche de la compétition, le joueur de Glasgow a confirmé son incroyable potentiel. Et que dire des prestations du troisième ligne centre David Denton (22 ans), de l'arrière Stuart Hogg (19 ans) ou encore de l'ouvreur et buteur Greg Laidlaw ? Bien aidé par ces quatre joueurs incroyables, l'Ecosse n'a eu de cesse de produire du jeu, multipliant les offensives, même si elle a trop souvent pêché au moment de la conclusion. Dans ce sens, la rencontre face à l'Italie à Rome est apparue d'ailleurs comme la plus mauvaise prestation d'une équipe surement lassée de ne jamais être récompensée de ses efforts. Car, avant cette rencontre, les statistiques étaient à l'avantage du XV du chardon. Ce dernier effectuait le plus grand nombre de passes en moyenne (199) et le taux le plus élevé de franchissements (8).

Pour l'avenir, le talonneur et capitaine Ross Ford garde espoir: "Ce sont mes pires sensations depuis que je suis en équipe d'Ecosse. Mais nous devons travailler. Maintenant nous allons retrouver nos clubs, nous avons des matches importants. Je suis déterminé à progresser et aller de l'avant et impliquer toute l'équipe pour le rugby écossais". Avec un bilan de deux victoires sur les quinze derniers matches du Tournoi des 6 nations, de toute façon, les Ecossais ne peuvent que mieux faire.

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