Beauxis : "J'ai plus de maturité"

Par Rugbyrama
  • lionel beauxis france 2012
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Titularisé à l'ouverture, à la place de François Trinh-Duc, Lionel Beauxis (26 ans, 18 sélections) "joue une carte importante" face à l'Angleterre, comme il le reconnaît. Le Toulousain entend répondre présent dans le jeu au pied mais aussi confirmer sa nouvelle dimension comme chef d'orchestre.

Dimanche, vous allez débuter à l'ouverture face à l'Angleterre, près de trois ans après votre dernière titularisation (Australie, juin 2009). Qu'est-ce qui a changé depuis et comment expliquer ce retour ?

Lionel BEAUXIS : Ça, il faudra le demander au sélectionneur... Le système n'est pas le même, ça joue peut-être. En tout cas, je pense que j'ai plus de maturité désormais et que j'ai bien progressé dans mon jeu. J'ai bientôt 27 ans et je tiens compte de mes erreurs passées.

Un autre aspect de cette évolution tient dans votre attitude : on vous sent aussi moins introverti, plus meneur peut-être...

L.B. : J'ai pris confiance et de la maturité. Il faut savoir se faire violence : on m'a toujours reproché de ne pas assez communiquer. Maintenant, je parle plus sur le terrain. Je pousse même parfois des gueulantes, ça fait du bien.

Ne ressentez-vous pas trop d'appréhension avant la rencontre de dimanche ? Le poste d'ouvreur est à chaque rencontre sujet à critique...

L.B. : Les postes de 9 et 10 ne sont pas évidents à assumer. Surtout qu'il y a un nouveau projet. Il faut un temps d'adaptation mais ça commence à bien prendre forme. J'ai trouvé facilement mes repères, ça se rapproche de ce que je connais au Stade toulousain. Je ne ressens pas trop de pression et je ne me fais pas trop de souçi. Quand j'étais remplaçant, j'espérais faire de bonnes rentrées même si j'aurais aimé mettre au moins un des deux drop-goals contre l'Irlande. Maintenant, il me faudra sortir un bon match. Je sais que je joue une carte importante. Titulaire, j'ai envie de le rester. Mais c'est justement le plus dur.

Le fait d'être associé à Julien Dupuy, votre coéquipier au Stade français pendant deux ans, paraît être un atout...

L.B. : Oui, nous avons joué ensemble au Stade français et tout se passait bien. Il y avait une super entente entre nous. Les automatismes reviennent déjà, ça va vite. Mais même si je connais mieux Julien que Morgan (Parra), je peux très bien jouer avec les deux.

On ne sait toujours pas lequel de vous deux va prendre le but, en revanche...

L.B. : On aime bien buter tous les deux, c'est sûr. A Paris, cela dépendait surtout de notre état de forme. En tout cas, il y avait une bonne alternance. On verra selon les entraînements de la fin de semaine...

Philippe Saint-André a fortement insisté sur l'importance du jeu au pied pour s'extraire de la pression adverse. La remarque vous concernait directement...

L.B. : Nous ne devons pas être catalogués seulement sur notre jeu au pied. Mais c'est sûr, nous devrons être précis. L'équipe a du mal à débuter ses matchs et c'est un domaine où il faudra être très concentrés.

Cette étiquette d'artilleur ne vous énerve-t-elle pas à la longue ?

L.B. : L'étiquette, je l'ai toujours eue. Avant, on me demandait de jouer plus en retrait : ça me convenait car le jeu au pied est un de mes points forts. Au Stade toulousain, c'est différent. Mais j'aime aussi ce jeu d'instinct. S'il y a un bon coup à jouer, je le fais.

Votre arrivée au Stade toulousain vous a permis de retrouver l'équipe de France. C'était un départ à quitte ou double...

L.B. : Ce n'était pas évident, effectivement. Je venais de passer cinq ans au Stade français et je ne suis pas du genre à changer de club comme ça. C'était un changement radical, un nouveau challenge. Mais cela m'a permis de me rapprocher de ma famille... et de l'équipe de France. J'y apprends beaucoup aux côtés de Luke Mc Alister. Et comme ma place n'est pas acquise, je dois me défoncer. Cela se passe très bien depuis quelque temps même si j'ai été blessé en début de saison.

Justement, cette blessure aux adducteurs aurait pu tout compromettre...

L.B. : Oui, j'avais fait toute la préparation et dès le premier match, je me blesse. Cela a été un coup dur et, en plus, Luke a sorti des gros matchs juste après. Mais personne ne m'a lâché, tout le monde m'a soutenu et laissé le temps de revenir. J'ai trouvé une nouvelle famille à Toulouse.

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