Impairs et manques

Par Rugbyrama
  • Harinordoquy - Galles France Mars 2012
    Harinordoquy - Galles France Mars 2012
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Si les Gallois ont globalement dominé la rencontre lors de leur succès face à la France (16-9) ce samedi à Cardiff, les Bleus se sont pourtant procurés deux occasions franches d'essai. Mais n'ont pas su les concrétiser, ce qui leur a certainement coûté la victoire. Et a laissé beaucoup de regrets.

S'il est un point sur lequel les Français ont des regrets au lendemain de leur revers à Cardiff, c'est bien leur manque de réalisme. Car s'ils n'ont pas eu le monopole du ballon, les Bleus avaient respecté scrupuleusement la stratégie imaginée par le staff, à savoir laisser la possession à leurs adversaires, défendre de manière agressive et se montrer efficaces sur les ballons de récupération. Les deux premiers plans ont été parfaitement respectés. Reste l'efficacité..."Il faut être plus réalistes et plus précis dans la finition car les occasions sont rares au plus haut niveau", reconnaît Julien Bonnaire. Référence aux deux grosses occasions françaises. La première quand Servat a oublié Dusautoir en première mi-temps. La deuxième quand Harinordoquy n'a pas servi Picamoles en bout de ligne en seconde période. "Nous avons trois franchissements et deux occasions franches, pose Philippe Saint-André. Les gallois, eux, ont une véritable opportunité et ils marquent. C'est la différence entre un exploit et une défaite".

"Il y avait la place de gagner"

Voilà pourquoi la déception était palpable dans les rangs tricolores. Parce que les Bleus ont le sentiment d'être passé à côté d'un succès à leur portée. "Je suis frustré d'avoir laissé échapper ces occasions d'essai, confirme Thierry Dusautoir. Il y avait la place de gagner ou de faire match nul". Pour autant, le sélectionneur s'est d'abord senti impuissant face à ce manque de sang-froid à l'approche de l'en-but adverse. "Par exemple, quand Imanol ne voit pas Picamoles, moi je suis dans mon box et je ne suis pas le seul à avoir hurlé "donne-la, fais la passe", raconte-t-il. Mais il ne l'a pas fait..." Il faudra néanmoins y parvenir désormais si l'équipe de France veut franchir un cap. "L'équipe de France n'est pas à sa place avec cette quatrième position dans le Tournoi, assure Bonnaire. L'écart n'est pas si grand que ça avec les autres. Mais voilà, on doit marquer sur certaines actions".

"Il faut avoir plus de lucidité"

Le staff a aussi insisté sur le fait qu'il procédait par étapes dans la construction de son système de jeu. En ce sens, l'animation offensive est l'un des derniers chantiers. "Nous n'avons pas été assez précis sur certaines choses, avoue Saint-André. Mais parce qu'on a voulu apporter beaucoup de choses. Il y a tout de même de la progression". Et cette progression doit également être mentale. "Quand on se crée des situations de deux contre un ou de trois contre deux, il faut avoir plus de lucidité dans le dernier geste", note Saint-André. Avant d'élargir sa démonstration à l'ensemble des secteurs de jeu. "On a oublié une fois de faire une passe. Puis une deuxième fois sur un mouvement qu'on avait pourtant travaillé. Mais il y a aussi une pénalité qu'on ne prend pas alors qu'on a l'opportunité de s'assurer trois points, un drop qu'on tente sur un temps fort... On manque un peu de clairvoyance pour finir les actions". Et c'est une vraie piste de travail pour l'avenir.

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