Un peu verts, ces Irlandais ?

Par Rugbyrama
  • Irlande O'Driscoll Italie Tournoi des 6 Nations 2011
    Irlande O'Driscoll Italie Tournoi des 6 Nations 2011
Publié le Mis à jour
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Malmenés en Italie le week-end dernier, les Irlandais font pâle figure au moment de recevoir les Bleus à l'Aviva Stadium de Dublin. Mais les Français se méfient beaucoup des hommes de Declan Kidney, qui auront l'esprit revanchard pour le premier match du Tournoi dans leur stade rénové.

Cela n'a échappé à personne en France, les Irlandais n'ont pas fait un grand match en Italie samedi dernier. Vainqueurs à l'arraché grâce à un drop d'O'Gara à la 78e, ils constituent même "l'équipe du Tournoi qui a eu le plus de mal à entrer dans le vif du sujet" selon Marc Lièvremont. Secoués en mêlée fermée, sanctionnés à quinze reprises et en manque cruel de réalisme, les hommes de Declan Kidney n'ont pas convaincu. Ne vous y trompez pas toutefois, les Bleus ne partent pas la fleur au fusil. "Le contexte leur est favorable, affirme le sélectionneur tricolore. Même en se montrant approximatifs, ils ont réussi à se créer des occasions et à battre une équipe italienne qui a progressé. Ce sera autre chose ce week-end, c'est évident."

Autre chose, en effet, dans la physionomie de la rencontre notamment. L'entraîneur des avants Didier Retière confirme : "Je ne pense pas que nous aurons des séquences de jeu très longues comme contre l'Ecosse, mais un jeu davantage basé sur un mélange d'affrontement et de vitesse. Les Irlandais ont cette capacité de changer le rythme alors que les Ecossais se déplacent beaucoup. Les Irlandais sont capables d'aller dans l'affrontement, puis de mettre de la vitesse avec Gordon d'Arcy et Brian O'Driscoll qui sont très opportunistes dans l'utilisation des espaces. Ce sont des joueurs très intuitifs et difficiles à contrer".

La pression sur les Irlandais

Pour y parvenir, les Français pourront se remémorer leur dernière victoire à Dublin (20-17), en 2007 pour le premier match de l'histoire du rugby irlandais à Croke Park. Clément Poitrenaud, qui était titulaire à l'arrière, se souvient : "Cette victoire était historique. Ils avaient beaucoup de pression, cela les avait inhibés et nous avait permis de l'emporter avec un essai de Vincent (Clerc, ndlr) dans les dernières secondes." Pour cette première du Tournoi dans un Aviva Stadium flambant neuf, le contexte sera sensiblement le même. Les Français espèrent en profiter même si Sébastien Chabal se montre prudent après une première prestation en trompe l'oeil : "J'aurais préféré que les Irlandais soient bons en Italie parce que, connaissant leur tempérament, leur "fighting spirit", ils vont se remobiliser. Il ne faut pas s'arrêter sur ce qu'ils ont fait contre l'Italie, ce sera un match complètement différent. Et ils ont réussi à gagner, il faut le rappeler. Je pense que pas mal de nations n'auraient pas gagné vu la physionomie du match. Ils vont avoir envie de montrer un autre visage."

Les Bleus s'attendent à une réaction d'orgueil. Ils savent qu'ils devront rendre une copie quasi-parfaite pour l'emporter. Le secteur de la touche, en délicatesse contre l'Ecosse, sera prépondérant face au duo de tueurs que forment O'Callaghan et O'Connell. La défense, également, devra s'améliorer pour ne pas laisser d'espaces aux D'Arcy, O'Driscoll et autres Fitzgerald. En Italie la semaine dernière, le XV du Trèfle a gâché pas moins de quatre occasions d'essais... "Il faudra mieux maîtriser les choses,se montrer plus patients et être meilleurs dans l'alternance, résume le troisième ligne Julien Bonnaire. Les Irlandais ont dû se faire remonter les bretelles et seront revanchards mais la pression sera sur eux. Si on peut les faire douter en début de match, ce sera bon pour nous."

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