Une défense en révision

Par Rugbyrama
  • Julien PIERRE - 05.02.2011 - France
    Julien PIERRE - 05.02.2011 - France
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La France a encore joué à réaction face à l'Ecosse en ouverture du Tournoi des 6 Nations. Critiquée pour son faible animation offensive lors de la tournée d'automne, elle a inscrit quatre essais samedi au Stade de France. Un mieux dans ce secteur au détriment d'une défense inquiétante par moments.

Trois essais inscrits au Stade de France ! C'était jour de fête pour l'Ecosse ce samedi face aux Bleus. Effectivement, lors de cette première journée de compétition, les hommes d'Andy Robinson ont égalé leur nombre d'essais marqués lors de l'ensemble du Tournoi des 6 Nations 2010. Une sacrée prouesse pour Dan Parks et ses coéquipiers qui ont néanmoins profité de quelques largesses dans une défense tricolore très laxiste par moments, notamment au centre du terrain où Joe Ansbro a su être tranchant. Une zone aussi souvent recherchée par le monumental deuxième ligne Richie Gray.

25 plaquages manqués

Une défense pourtant louée lors du Tournoi 2010 puisqu'elle n'avait encaissé que six essais mais qui ne présente plus les mêmes garanties depuis son époque bénie. Face à l'Ecosse, les statistiques se sont révélées désastreuses. Avec vingt-cinq plaquages manqués sur 112 tentatives, le taux de réussite tricolore a péniblement atteint 81%. Insuffisant au niveau international où les nations majeures ne descendent jamais en dessous des 90% de réussite. Sur ce même match, et malgré quatre essais encaissés, l'Ecosse présente un meilleur pourcentage avec 88% de plaquages réussis. "25 plaquages ratés, c'est beaucoup trop, a reconnu Marc Lièvremont, mais cela peut aussi s'expliquer par la physionomie de la rencontre. Les joueurs ont beaucoup couru. C'était très rythmé avec plus de quinze séquences qui ont dépassé une minute de jeu. Mais il est certain que nous allons devoir travailler le secteur défensif. Nous avons eu des problèmes de coulissage et de fermeture. Nous avons eu des soucis de communication."

Arrêter de subir

Des fautes collectives mais aussi individuelles selon le deuxième ligne Lionel Nallet, conscient que les Ecossais ont su se montrer efficaces près des lignes: "Nous nous sommes précipités pour sauver les meubles individuellement, cela n'est jamais très bon." Briser la ligne défensive devient tout de suite plus facile. Des initiatives individuelles malheureuses qui peuvent être expliquées pour le deuxième ligne Julien Pierre: "Nous avons moins travaillé la défense lors de cette première semaine par rapport à d'autres secteurs. Nous avons beaucoup subi et ce sera très dur en Irlande si nous subissons les impacts de la même façon."

La mêlée et la défense tricolores étaient les deux principales armes des Bleus depuis deux saisons mais seule la mêlée arrive à maintenir son niveau de performance depuis plusieurs mois. Le secteur défensif avait déjà montré quelques faiblesses en 2010 avec notamment seize essais encaissés en trois rencontres (Afrique du Sud, Argentine, Australie). Une révision complète s'impose pour retrouver rapidement plus d'efficacité. En espérant que les Bleus arrivent à conserver l'animation offensive mise en place face à l'Ecosse et évitent une nouvelle fois de jouer aux vases communicants.

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