Maestri: "Tu peux prendre une claque si..."

Par Rugbyrama
  • Yoann Maestri - France Irlande - mars 2012
    Yoann Maestri - France Irlande - mars 2012
Publié le
Partager :

Yoann Maestri figure parmi les principales révélations du XV de France dans ce Tournoi des 6 Nations. Mais le deuxième ligne toulousain (24 ans ; 3 sélections) veut "garder les pieds sur terre" avant de défier l'Angleterre dimanche au Stade de France. Car l'affrontement promet d'être rude...

Une semaine après avoir bataillé avec l'Irlande, vous allez affronter l'Angleterre ce dimanche. Un nouveau gros combat se présente à vous...

Yoann MAESTRI: Ca va être une partie encore plus rude que les autres, il faudra être prêt à combattre. Les Anglais ont une grosse équipe: même s'ils ont changé pas mal de joueurs, ils viennent de réaliser trois gros matchs. Ils ont une bonne mêlée, coriace, et une bonne touche. Leur système défensif est particulièrement efficace: ils ont des joueurs qui empêchent la multiplication des phases en grattant un maximum dans les rucks. C'est un pack embêtant.

Dans ce Tournoi, le XV de France n'a jamais concédé plus de sept pénalités par rencontre... Ce doit être une des principales satisfactions, non ?

Y.M: Il faut continuer sur cette dynamique car ça peut être un gros atout à ce niveau. Lors de ces matchs à gros enjeux, il ne faut surtout pas donner de points gratuitement pour ne pas être décroché au score. La discipline peut coûter très cher, alors il faut être plus lucide dans les zones de combat. L'accent est mis dessus avant chaque rencontre.

L'indiscipline était considérée comme votre péché mignon. Comment avez-vous travaillé ce secteur ?

Y.M: Quand j'étais plus jeune, j'avais effectivement tendance à faire des fautes bêtes mais j'ai essayé de me responsabiliser. Il faut essayer de travailler un maximum dans l'intérêt de l'équipe et ne pas tomber dans un excès d'engagement. Surtout, nous, deuxième ligne, qui sommes beaucoup exposés dans les rucks.

Vous allez disputer votre premier crunch. Qu'est-ce que cet événement représente à vos yeux ?

Y.M: C'était toujours des matchs plaisants à suivre à la télé quand j'étais plus jeune. Nous sentons un plus grand attrait médiatique mais ça reste au final un gros match, comme ça l'était face à l'Irlande et comme ce le sera au pays de Galles.

Vous avez été élu Talent d'Or du match contre l'Irlande et le légendaire Paul O'Connell a dit le plus grand bien de vous. Comment avez-vous reçu ces honneurs ?

Ce qui est sûr, c'est que ça fait plaisir de recevoir des compliments de la part d'un tel joueur. Mais il ne s'est pas non plus présenté de lui-même devant la presse pour parler de moi. Il a dit ça car on lui a posé la question. Je reste lucide par rapport à tout ça, je garde les pieds sur terre.

On sent votre discours très mesuré, vous pesez chaque mot...

Y.M: Je n'aime pas parler de moi en fait. Je reste prudent car tout peut aller très vite dans les deux sens. J'ai été éduqué comme ça, c'est tout. Je sais que tu peux prendre une claque si tu ne te remets pas en question avant chaque match.

Tout de même, vous ne pensiez pas sûrement jouer autant pour votre premier passage sur la scène internationale...

Y.M: Ce serait un manque d'humilité que de dire que je pensais jouer beaucoup. C'est mon premier Tournoi et je veux juste donner mon maximum pour aider l'équipe à gagner.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?