Bleus : A la recherche des temps perdus

Par Rugbyrama
  • Julien BONNAIRE - 14.03.2010 - France
    Julien BONNAIRE - 14.03.2010 - France
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Parfois convaincants mais toujours inconstants, les Français ont traversé des temps faibles inquiétants lors de chacune de leurs prestations depuis le début du Tournoi des 6 Nations. Cette semaine, il ont donc cherché les solutions pour les gommer samedi, en Italie, et enfin réaliser un match plein.

Une entame de match catastrophique en Irlande. Une deuxième mi-temps durant laquelle ils ont baissé pavillon en Angleterre après un premier acte encourageant. Les Bleus sont à la recherche d'un match plein et ne le cachent pas: "Il faut arriver à être régulier sur 80 minutes, avoue Damien Traille. En Irlande, nous sommes passés à côté en début de match avant de trouver des ressources. En Angleterre, nous étions bien en place avant de commettre des erreurs de placement. Il faut être constants maintenant." Et donc effacer les temps faibles qui peuvent être fatals, comme à Twickenham. Même si Vincent Clerc relativise: "Je n'ai pas vu d'équipe dans le Tournoi n'en connaissant aucun. On est obligé de passer par là dans une rencontre. Le tout est de bien le gérer, de ne pas trop subir, de rattraper les coups quand on se fait déchirer. Et je pense qu'on a fait des progrès là-dessus. Nos temps faibles ont été mieux gérés en Angleterre."

Une meilleure gestion des efforts

Pour autant, s'il est vrai que chaque équipe souffre sur le plan physique à un moment, les Français ont cherché cette semaine les solutions pour réduire la durée et l'impact de ces temps faibles. La première: "Une meilleure gestion des efforts." "l est compliqué de parvenir à se gérer et à se canaliser, prévient Luc Ducalcon. Le problème, c'est que l'on peut être pris à son propre jeu. Quand tu gères trop, t'es parfois pénalisé... Mais il faut y arriver. Le mieux est de rester concentré. Les coachs insistent sur ce point." Le but étant de conserver des ressources physiques pour les instants capitaux. Un savant dosage à effectuer, comme le confirme Didier Retière: "Voilà le dilemme: que doit-on vraiment investir pour gagner une rencontre ? Quelles énergies doit-on laisser ? Il faut gérer la condition physique durant un match. Par le passé, on jouait par exemple toutes les mêlées, quitte à s'épuiser. Là, il faut savoir s'économiser au moment opportun et appuyer sur les bonnes mêlées, celles qui sont décisives." Patience et lucidité sont donc les clés.

Une plus grande alternance

Pour réaliser enfin un match complet, Julien Bonnaire avance aussi un autre ingrédient: "Une bonne alternance. Contre l'Ecosse, nous avons par moments voulu trop jouer. C'est par une meilleure maîtrise que nous parviendrons à gommer les temps faibles." Et le fait de trouver une meilleure alternance et une plus grande variété dans le jeu peut ainsi permettre à certains de mieux gérer leurs efforts justement. Damien Traille explique: "Sur certains matchs, ces derniers mois, nous nous sommes trop appuyés sur nos avants et leur en avons trop demandé. Ils ont fini par s'épuiser. Nous devons les amener à moins se déplacer pour moins se fatiguer." Cela requiert forcément plus d'automatismes et donc un temps de préparation conséquent.

Là, avec un groupe fermé depuis plusieurs semaines, ils ont eu l'occasion de renforcer les complémentarités, et donc d'arriver à plus de consistance. Voilà ce qui est attendu en Italie, peut-être le match idéal pour se rassurer définitivement. "Il y a encore peut-être le syndrome de l'Australie dans nos têtes, confesse Yoann Huget. Tous les joueurs ont été très affectés par ce revers. Parfois, les vieux démons réapparaissent en cours de match, ce qui peut expliquer des temps faibles. Maintenant, c'est à nous d'imposer notre rythme."

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