Défense, le problème persiste

Par Rugbyrama
  • Szarzewski - France Angleterre - Mars 2012
    Szarzewski - France Angleterre - Mars 2012
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En souffrance à chaque reprise que les Anglais gonflaient leurs intentions de jeu, le rideau défensif français a cédé par trois fois, dimanche au Stade de France. Pêle-mêle, des fautes individuelles et collectives qui coûtent cher aux Bleus. Inquiétant, d’autant que se profile le pays de Galles.

Comment gagner une rencontre lorsqu’après vingt minutes, on accuse un handicap de onze points (3-14) ? C’est à cette équation que les Français se sont frottés, 60 minutes durant. Insolvable, même avec toute la bonne volonté du monde. Décidés à en finir avec des entames de match laborieuses, pour ne pas dire plus, les Bleus mettaient pourtant du cœur à l’ouvrage dès les premières minutes. Fofana venait même mourir à quelques centimètres de la ligne d’en-but anglaise, après un débordement de Bonnaire. Las. Sur leur premier ballon de contre-attaque, les Anglais décalaient Manu Tuilagi sur l’aile droite. Le Samoan d'origine, sur la vitesse, se jouait de Dupuy et Poitrenaud, et marquait malgré un ultime de retour d’Aurélien Rougerie. En suivant, presque inexorablement, le score continuait d’enfler. La faute à une défense trop friable, à des plaquages manquants de tranchant qui permettaient aux Anglais de s’infiltrer avec beaucoup trop de facilité entre les lignes françaises.

Inefficacité

Statistiquement, la défense des Bleus n’a pourtant que peu pêché. Sur 76 plaquages tentés, le XV de France n’en a manqué que 6 (7,9%). Imanol Harinordoquy et Thierry Dusautoir, c’est une habitude, se montrant les plus actifs dans le secteur avec neuf plaquages chacun, juste devant Pascal Papé (7) et Julien Bonnaire (6). Proportionnellement, les Anglais auraient même cédé du terrain, avec 11 plaquages manqués sur 110 interventions défensives (10%). Ce qui a fait défaut aux Français est plutôt la qualité de leurs interventions défensives, soit le manque de caractère incisif dans leurs interventions. Le second essai anglais, inscrit dès la 18e minute, en est la parfaite illustration.

Sur un ballon récupéré au niveau de la ligne médiane, le numéro 8 anglais Ben Morgan éliminait Julien Bonnaire d’un raffût et s’infiltrait avec une aisance déconcertante dans la défense française. Julien Dupuy et Lionel Beauxis battus sur la vitesse (!), Imanol Harinordoquy revenait au plaquage mais ne parvenait pas à endiguer l’hémorragie. Dans la continuité, Vincent Clerc ne se montrait pas plus efficace, son plaquage sur Ben Foden n’empêchant pas l’arrière anglais de poursuivre sa course sur dix mètres, jusqu’à s’effondrer dans l’en-but français.

Maître du score, les Anglais se sont contentés alors de contenir les offensives françaises et de contrer. Chose qu’ils feront à merveille à la 71e minute, Croft faisant encore une fois apparaître au grand jour les difficultés des Français en défense. Alors que le sous-nombre en bout de ligne avait été bien rattrapé par la défense glissée des Français, le troisième ligne anglais Tom Croft prenait de vitesse son vis-à-vis Imanol Harinordoquy, puis Lionel Beauxis dans la foulée. Une somme de petites erreurs, individuelles et collectives, qui accumulées se paient cash. Les Anglais, inexpérimentés mais bourrés de talent, n’en demandaient pas tant.

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