Traille : "Plus facile de m'exprimer"

Par Rugbyrama
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Titularisé à l'ouverture contre l'Australie puis à l'arrière contre l'Ecosse, le Biarrot Damien Traille a été repositionné une troisième fois en trois matchs en étant aligné au centre dans le XV de départ qui affrontera l'Irlande à Dublin dimanche. Des changements qui ne lui posent aucun problème.

Comment recevez-vous cette titularisation au centre ?

Damien TRAILLE : Que ce soit en club ou en équipe de France, c'est là que j'ai le plus souvent joué. Les lancements sont les mêmes et les repères aussi. Il n'y a de grand chamboulement.

Selon Marc Lièvremont, vous êtes "bien mieux physiquement et mentalement qu'en novembre". Est-ce le cas ?

D.T. : Le moral vient quand la forme est là. En novembre, je n'étais pas prêt physiquement et il était difficile de tout gérer. Aborder mon repositionnement à l'ouverture et mes soucis physiques n'était pas simple. Avec cinq mois de compétition supplémentaire, il est beaucoup plus facile de m'exprimer et d'oser surtout.

Marc Lièvremont a également eu cette phrase à propos de vous : "Je sais que Damien, dès qu'il est sur le terrain, est content. Et moi aussi !" Qu'en dites-vous ?

D.T. : Que j'espère qu'il ne dira pas le contraire bientôt (rires) ! Je suis satisfait qu'on me fasse de nouveau confiance au poste de premier centre. En voyant la liste des trente au début de la compétition, je ne pensais pas y rejouer, sachant que quatre centres étaient pris. Je profite, entre guillemets, de la blessure de Max (Mermoz, ndlr). On est triste pour lui, ce n'est jamais facile ces périodes, et je sais de quoi je parle... Mais on me redonne ma chance au centre et c'est tant mieux. Ça fait un moment que je n'ai pas joué à ce poste en équipe de France (depuis le 21 juin 2009, en Nouvelle-Zélande, ndlr). Je vague un peu entre les différents postes ! J'avais dit que je serais dix contre l'Australie, quinze contre l'Ecosse et peut-être vingt ou vingt-et-un contre l'Irlande... Finalement, je suis douze, je "redescends" un peu !

Cette polyvalence ne vous embête pas ?

D.T. : Il serait dommage de râler à ce sujet. J'ai la chance de jouer et qu'on me fasse confiance. Je suis épanoui comme s'il s'agissait d'une de mes premières sélections. J'ai toujours autant envie de prendre du plaisir et de gagner surtout.

Le fait de changer de poste modifie-t-il la manière dont vous abordez les matchs ?

D.T. : Pas du tout. La semaine dernière je m'étais préparé à couvrir l'arrière en début de match. Je devais ensuite passer en dix mais j'ai joué au centre... Le seul truc, c'est qu'il faut connaître les lancements de jeu.

N'y a-t-il pas une frustration de ne jamais parvenir à vous fixer à un poste ?

D.T. : Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas maintenant que je vais le faire. Si ça avait dû arriver, cela aurait eu lieu bien avant. J'ai eu la chance d'avoir cette polyvalence et qu'elle me soit bénéfique. Je ne vais pas arriver et dire où je vais jouer...

Pourtant, c'est ce que vous aviez fait en demandant de jouer à l'ouverture en début de saison.

D.T. : Non, j'avais dit que je voulais jouer plus souvent dix mais je n'ai jamais affirmé fermer la porte à quoi que ce soit. Heureusement d'ailleurs, parce qu'aujourd'hui ça me sert. Vous savez, une fois qu'on est imprégné du système de jeu qui doit être mis en place, on s'adapte facilement aux différents postes.

Le rôle que le staff attend de vous est celui d'un 5/8e. Cela vous plaît-il ?

D.T. : Oui, il est intéressant de pouvoir suppléer François dans l'alternance, que ce soit dans le jeu au pied, dans les lancements de jeu ou dans l'occupation. On va se répartir les tâches sur le terrain pour être le plus efficaces possible. Nous alternerons aussi avec Aurélien concernant les lancements.

Justement, quel regard portez-vous sur Aurélien Rougerie, avec qui vous allez être associé au centre pour la première fois ?

D.T. : Ça fait un moment qu'il joue à ce poste maintenant, ce n'est plus une inconnue pour lui. Il apporte beaucoup offensivement et défensivement, et c'est quelqu'un qui rassure. On sent qu'il a l'expérience des grands moments. C'est un élément important de notre système. Lui et moi, nous avons les moyens d'alterner le jeu. Il sera possible d'utiliser son pied gauche et nous pourrons chacun usiter de notre puissance mais aussi déplacer le jeu. Aurélien a, grâce à sa formation d'ailier, la capacité de prendre les intervalles et de jouer juste, on a pu le voir contre l'Ecosse. Nous pouvons être complémentaires sans problème lui et moi.

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