L’Irlande dans les pas de son géant vert

Les supporters irlandais peuvent se réjouir, ils vont continuer à encourager leur géant vert favori jusqu’en 2014. Paul O’Connell n’ira finalement pas voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Le vert de son maillot, qu’il a porté à soixante dix-neuf reprises sur tous les terrains du monde et dans lequel il a sué sang et eau lui suffit amplement. O’Connell et le XV du Trèfle, une union qui dure depuis bientôt dix ans. Son premier match international fut contre le pays de Galles, le 3 février 2002. Depuis, le coriace rouquin a connu trois Coupes du monde (2003, 2007 et 2011), un Grand Chelem (2009) et trois Triple Couronnes (2004, 2006 et 2007). Sans compter ses titres remportés avec le Munster, le club de sa ville natale, Limerick: deux Heineken Cup (2006 et 2008) et deux Magners League (2009 et 2011), et un titre de la défunte Ligue Celtique (2005).

Capitaine pour le prochain Tournoi

Si l’information vient tout juste d’être officialisée, l’affaire était entendue depuis plusieurs semaines. Face à l’exil des stars du ballon ovale en France, la fédération voulait, une fois encore, marquer sa capacité a conserver ses internationaux. Et Declan Kidney, actuel sélectionneur du XV du Trèfle, s’est satisfait de cet accord: "Le fait que Paul reste parmi nous est un message très fort. Il est un joueur extrêmement important pour l’Irlande et le Munster". Philip Browne, le patron de l’exécutif au sein de l’IRFU évoque le joueur comme un "exemple éclatant pour les jeunes générations".

L’intéressé, modeste, renvoie l’ascenseur au collectif: "J’ai été chanceux de jouer dans une équipe comme le Munster pendant les dix dernières années. Rester dans ma province de naissance fut une décision très facile à prendre. Je me sens très bien, tant physiquement que mentalement. Il faut dire qu’on est bien traités ici ", sourit-il. Si bien que Declan Kidney l’a nommé, quelques semaines auparavant, capitaine du XV du Trèfle pour le prochain Tournoi en l’absence de Brian O’Driscoll, qui se remet actuellement d’une opération à l’épaule pour libérer un nerf pris dans l’articulation. Qu’il se rassure, la maison verte sera, en son absence, bien gardée. Le géant O’Connell veille. Jusqu’en 2014, au moins.