Les Gallois créent une triangulaire

Par Rugbyrama
  • Andrea Lo Cicero - 26.02.2011 - Italie
    Andrea Lo Cicero - 26.02.2011 - Italie
Publié le Mis à jour
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En s'imposant ce samedi en Italie (24-16), lors de la 3e journée du Tournoi des 6 Nations, grâce aux essais de Stoddart et Warburton, les Gallois se sont affirmés comme la troisième force de la compétition derrière l'Angleterre et la France. De leur côté, les Transalpins ont manqué de réalisme.

Les Gallois avaient prévenu les Italiens que ceux-ci pouvaient s'attendre à vivre le même type de match que celui de Twickenham. En voulant donner beaucoup de rythme, en proposant un gros volume de jeu, les Gallois voulaient amener leur adversaire jusqu'au point de rupture. Finalement, ce match n'a pas du tout eu la physionomie escomptée.

Certes, les Gallois sont venus avec des intentions offensives, comme en témoigne leur première action à onze temps de jeu qui leur a permis de prendre de vitesse les Transalpins qui furent rapidement pénalisés et sanctionnés par Jones dès la 2ème minute de jeu (0-3). Mais ils ont aussi vite déchanté lorsqu'ils réalisèrent l'intensité du pressing défensif italien. Trois minutes plus tard, c'est d'ailleurs grâce à ce pressing que les Italiens repassaient devant au panneau d'affichage: suite à une passe mal assurée de Bradley Davies pour son ailier Stoddart, Canale ramassait le ballon et prolongeait pour lui même avant d'aplatir dans l'en-but. Les Gallois répliquaient aussitôt par un nouveau numéro d'équilibriste du futur Perpiganais James Hook, qui trouvait Byrne à hauteur qui transmettait à Stoddart. Plutôt que de reprendre le jeu à leur compte et de priver les Gallois de ballons, les Italiens faisaient l'erreur de le rendre trop souvent par un jeu au pied au pied maladroit sur un triangle d'attaque placé et prêt à relancer.

Le couperet tombait d'ailleurs quelques minutes plus tard, par l'intermédiaire d'une action initiée par l'ailier Shane Williams qui trouvait l'intervalle au centre du terrain. Byrne et Hook, encore eux, jouaient parfaitement le coup et envoyaient le jeune Warburton entre les poteaux (13e). Peu avant la pause, Jones se faisait un plaisir de sanctionner les fautes italiennes en creusant encore le score (38e, 40e), tandis que Bergamasco peinait dans l'exercice des tirs au but. A la pause, les Italiens accusaient dix points de retard (11-21).

La patience galloise

Au retour des vestiaires, on pensait que la rencontre allait se poursuivre sur ce rythme débridé. Mais il n'en fut rien. Bénéficiant désormais du vent, les Italiens en profitaient pour camper dans le camp gallois. Les Italiens dominaient même outrageusement le pays de Galles: mettant au supplice la mêlée du XV du Poireau et trouvant enfin des solutions au contre Gallois, les Italiens pouvaient enfin lancer leurs attaques par l'intermédiaire d'un Kris Burton incisif mais trop souvent esseulé. Lorsqu'ils n'étaient pas en possession de la balle, les Italiens s'en remettaient à une défense particulièrement agressive pour récupérer quelques précieuses munitions, comme celle dont bénéficia Parisse pour inscrire un essai en solitaire (50e).

Acculés dans leur camp, dominés dans de nombreux secteurs, les Gallois laissaient passer l'orage. Et changeaient de stratégie de jeu: exit le volume de jeu, place à l'occupation et au réalisme. Ils profitaient d'ailleurs de leur seule visite du camp italien pour inscrire un drop par l'intermédiaire de Hook, qui n'est pas sans rappeler un certain O'Gara il y a trois semaines. Les Gallois ne manquaient pas de sang froid dans les dernières minutes pour éteindre les dernières velléités offensives italiennes, et ainsi continuer à rêver d'une victoire du Tournoi. De leur côté, les Italiens se dirigent irrémédiablement vers un duel à distance contre l'Ecosse pour éviter une nouvelle cuillère de bois.

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