La douche froide

Par Rugbyrama
  • 2012 6 Nations France Angleterre
    2012 6 Nations France Angleterre
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Les Bleus enregistrent leur première défaite du Tournoi 2012 face à l'Angleterre (24-22) après une nouvelle entame totalement ratée durant laquelle les Français ont encaissé deux essais. Approximatif, le XV de France est pourtant revenu grâce à son orgueil. Trinh-Duc a raté le drop de la victoire.

L’équipe de France de Philippe Saint-André ne gagnera donc pas le Tournoi 2012. Elle n’aura même pas le droit d’aller disputer une finale la semaine prochaine au Millenium de Cardiff face aux Gallois plus que jamais favoris pour faire le grand chelem cette saison. Passée tout près d’une première déconvenue face à l’Irlande, la France est cette fois tombée à Saint-Denis et l’Angleterre a pris sa revanche du quart de finale de Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Sans être flamboyante, comme annoncé, mais sans que sa victoire ne souffre d’aucun litige. Pour Philippe Saint-André, pour Yannick Bru et Patrice Lagisquet, ses adjoints, pour leurs joueurs, le chantier est lancé et il est immense. A commencer par ses entames de matchs assassines.

Fichus débuts de rencontre

Si pendant un quart d’heure, l’équipe de France a plutôt mieux réussi son entame de match face à l’Angleterre que lors des trois précédentes levées du Tournoi contre l’Italie, l’Ecosse et l’Irlande, sa naïveté en défense lui a coûté très cher ce dimanche au Stade de France. En quatre minutes, les Français ont encaissé deux essais auxquels une petite pénalité de Lionel Beauxis répondait. 14-3 au bout de 18 minutes de jeu. Comme une semaine plus tôt, l’affaire était bien mal engagée. Comme la semaine dernière, la France aurait pu s’éviter une folle remontée au score. Sur le premier essai anglais, les Bleus avaient l’initiative du jeu. Dans son camp, Beauxis envoyait une chandelle haut dans le ciel de Saint-Denis que Rougerie parvenait à récupérer. Un boulevard s’ouvrait au large, mais Szarzewski bien pris par Barritt perdait le ballon. Sur le turnover, après un relais de Foden, Manu Tuilagi, depuis ses quarante mètres se lançait dans un raid solitaire. Malgré le retour de Rougerie, le centre d’origine samoane prenait tout le monde de vitesse pour aller aplatir en coin. Quatre minutes plus tard, toujours après un jeu au pied français, c’est Ben Morgan, le huit anglais qui évitait un plaquage de Bonnaire et s’engouffrait dans la défense, trouvait Foden arrivé à hauteur pour inscrire, au milieu des poteaux, le deuxième essai britannique. Deux passes, deux essais pour une défense totalement absente. Et comme l’animation offensive semblait toujours aussi imprécise, les Bleus n'arrivaient pas à recoller au score. Seule l’indiscipline des Anglais, deux fois plus sifflés que les Français en première période, permettait aux hommes de Philippe Saint-André de rester aux contact, grâce à des pénalités de Beauxis et Dupuy (14-9 à la pause).

Croft crucifie les velléités françaises

En deuxième période, les Français ont pourtant beaucoup tenté, se sont créés de multiplies occasions grâce à la vivacité de Fofana, la puissance d’Harinordoquy, meilleur français sur la pelouse ou la persévérance de Rougerie. Un petit en-avant dans la dernière passe n’a jamais permis aux Bleus de reprendre le fil du match. Au contraire, le flanker Croft, profitant d’une incompréhension entre Harinordoquy et Rougerie inscrivait même un troisième essai, assurant la victoire aux Anglais. Le quatrième essai de Fofana en autant de rencontres et les rushs français dans les ultimes minutes n’y ont rien changé. Ni même le drop tenté par Trinh-Duc à la dernière minute. La France est tombée. Lionel Nallet, Julien Bonnaire et William Servat auront perdu leur dernier match au Stade de France. Pour les autres, la reconstruction commence.

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