Bleus : Un mois de caution

Par Rugbyrama
  • Thierry DUSAUTOIR et le groupe - 10.02.2012 -
    Thierry DUSAUTOIR et le groupe - 10.02.2012 -
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Situation quasiment inédite après le report de France-Irlande au 4 mars, du moins en période de Tournoi, l'équipe de France vient d'entamer quatre semaines de vie commune d'affilée. Un luxe pour le staff et pour les joueurs, que ce soit dans la préparation tactique mais aussi mentale. Explications.

Quatre matchs d'affilée. Et donc quatre semaines de préparation de rang pour l'équipe de France. C'est du jamais vu dans le Tournoi. Une aubaine pour le nouveau staff. "Passer un mois avec les joueurs présente des avantages", reconnaît Philippe Saint-André. "On va pouvoir travailler sur les détails et en tant que manager, je vais mieux connaître le groupe, les personnalités de chacun. C'est positif." Et c'est aussi un confort pour les joueurs. "Cela fait moins d'aller-retour entre Marcoussis et son club", avoue Nicolas Mas. "C'est une chance", renchérit Vincent Clerc. "Je ne sais pas si le groupe restera inchangé mais la perspective de passer un mois ensemble est un luxe par rapport à ce que l'on a pu connaître. Ce la s'avère positif pour l'équipe de France mais défavorable pour les clubs qui se voient ajouter un nouveau doublon." Aurélien Rougerie relève: "C'est un luxe de pouvoir travailler sans changer de compétition. Après, ce n'est pas moi qui vais dire si c'est le même groupe qui restera pendant ce mois... C'est le sélectionneur."

"Travailler le spécifique"

Les avantages sur le plan technique et tactique sont bien sûr évidents. "C'est une configuration que la plupart des joueurs ont déjà vécu, notamment en préparation de Mondial", note Mas. "C'est bénéfique pour travailler le spécifique. Je pense notamment à la conquête." Psychologiquement aussi, les internationaux y voient certains bienfaits. "C'est un confort mental", assure Clerc. "Ce n'est jamais évident de toujours basculer d'une compétition à une autre. Là, on est concentré sur un seul objectif pendant un mois. C'est plus clair et donc plus facile à gérer." L'occasion de solidifier encore, avec un autre staff, la cohésion née en Nouvelle-Zélande. "Pendant ces quatre semaines, on sera dans la continuité de la Coupe du monde où on a trouvé une âme dans cette équipe, assène Maxime Médard. Un bon petit moule s'est créé." Clerc résume : "On aura un fonctionnement de club."

"Gérer l'éloignement avec la famille"

Pour autant, les différents acteurs ont également présenté les risques de cette aventure commune prolongée. Le premier selon Philippe Saint-André : "Il faut être capables d'enchaîner quatre matchs de haut niveau en s'améliorant à chaque fois et en gardant une fraîcheur mentale et physique." Mais le principal reste la manière dont les joueurs vivent la distance avec leurs proches. Aurélien Rougerie explique : "On gère plus ou moins bien l'éloignement avec la famille et les enfants pour ceux qui en ont. On compense par le téléphone, ou Skype. Il faut savoir appréhender la distance et les pépins de la vie quotidienne quand tu n'es pas là. Il faut juste être attentif à cette dimension car cela fait partie de l'équilibre d'un homme." Clerc poursuit : "C'est une contrainte du sport de haut niveau mais la semaine dernière en famille a été salutaire. Et on ne peut être que satisfait d'être là." Surtout, selon Médard, c'est le match à Murrayfield dimanche qui pourrait dicter le contenu des trois semaines suivantes : "Il va rythmer la fin du Tournoi. Si on gagne, on enchaîne avec deux matchs à domicile d'affilée. Si on perd, ce sera plus délicat..."

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