Wilkinson en rade

Par Rugbyrama
  • Jonny WILKINSON Angleterre 6 Nations 2010
    Jonny WILKINSON Angleterre 6 Nations 2010
Publié le
Partager :

L'ouvreur du quinze d'Angleterre Jonny Wilkinson a été très attendu en conférence de presse après la victoire de l'Irlande à Twickenham (16-20). Loin de ses performances toulonnaise, il déçoit sous le maillot anglais depuis le début du Tournoi.

Jonny Wilkinson devait répondre sur le terrain. Après une semaine à essuyer les critiques après la courte victoire en Italie, l'ouvreur de Toulon était attendu à Twickenham pour démontrer qu'il était encore l'homme de la situation, celui capable de guider le quinze de la Rose vers des nouveaux succès, à commencer par un grand chelem dès cette année. La grande communion attendue entre le héros de 2003 et 2007 et les médias et le public anglais n'a pas eu lieu. La faute à des Irlandais survoltés qui ont réussi à faire chuter une équipe d'Angleterre une nouvelle fois inconstante. Et dès la fin des débats, la performance de Wilkinson a été pointée du doigt. Sa conduite de la rencontre est une nouvelle fois la cible des critiques.

50% de réussite au pied

Après lui avoir reproché une certaine frilosité à Rome en ayant privilégié le jeu au pied au détriment de ses trois-quarts (seulement 10 passes pour 11 coups de pied), c'est exactement l'inverse qui a été constaté face à l'Irlande avec vingt passes pour seulement sept ballons joués au pied. Au niveau de l'équipe, l'Angleterre a effectué 140 passes pour une possession globale de 60%. "Certainement que nous avons trop joué dans des conditions climatiques difficiles et surtout nous perdions de la vitesse au cours de nos actions", reconnaissait le sélectionneur anglais Martin Johnson tout en refusant stigmatiser la performance de son demi d'ouverture : "Je n'ai pas à défendre JonnyWilkinson dans le monde du rugby. Il fait ce qu'il a à faire et il le fait de manière fantastique." Certes, un peu léger pour faire oublier son manque de réussite visible dans ses tirs au but. Après un 50% en Italie, le métronome anglais était encore déréglé ce samedi avec un taux de réussite identique. Loin des canons internationaux et de ses performances toulonnaises.

Bowe lui prend l'intérieur

"Nous vivons un véritable enfer actuellement", a reconnu l'ancien joueur de Newcastle excédé, "Je n'ai pas ressenti cette sensation depuis très longtemps". Il est aussi rare que l'ouvreur anglais soit pris en défaut en défense. C'est pourtant à son intérieur que l'ailier irlandais Tommy Bowe s'est infiltré pour inscrire l'essai de la victoire sur un premier temps de jeu : "Je suis content d'avoir fait ça", a-t-il lâché ironique, anticipant les critiques des médias britanniques : "Je ne l'ai pas nécessairement choisi mais cela va me tenir un petit peu éveillé dans les prochains jours et cela va me permettre de me lever un peu plus tôt pour travailler afin de me remettre en piste." Bénéficiant d'un énorme crédit auprès de Martin Johnson, le joueur de Toulon devrait être de nouveau sur le pré pour affronter l'Ecosse lors de la prochaine journée. Tous les yeux du royaume seront fixés sur lui car l'impatience grandit chez les supporters.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?