Estebanez: "On m'avait pris pour un fou"

Par Rugbyrama
  • Estebanez Brive
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Fabrice Estebanez a reçu mercredi matin sa première convocation avec l'équipe France pour le Tournoi des 6 Nations. Le polyvalent trois-quarts briviste, professionnel en 2006 après une carrière riche à XIII, est en passe de réaliser un de ses rêves. Mais peut-être pas le dernier.

Quelle a été votre réaction à l'annonce de votre nom dans le groupe des 30 sélectionnés pour le Tournoi des 6 Nations ?

Fabrice ESTEBANEZ: Je ne suis pas sûr de réaliser, je suis déjà très heureux de faire partie du groupe. J'ai été très surpris par cette annonce. Même si les médias en parlaient beaucoup ces derniers jours, il n'y a que la parole de Marc Lièvremont qui m'importait vraiment (rires). J'ai hâte de découvrir le XV de France. Mais il reste deux matchs avec Brive, un en Coupe d'Europe et un en championnat, il ne faut pas l'oublier et je dois rester concentré.

Votre installation au poste d'ouvreur du CABCL cette saison ne doit pas être étrangère à cet honneur...

F. E.: Cela a dû jouer effectivement. J'avais déjà été utilisé à ce poste il y a deux ans et l'année dernière, j'avais surtout évolué au centre. De toute manière, peu importe le poste auquel je joue, je me donne toujours pour objectif de devenir le numéro 1. Ouvreur est un poste que j'affectionne particulièrement avec des responsabilités, aussi bien offensives, défensives que dans la gestion. Quand on me l'a proposé, j'ai accepté de suite. J'ai bien fait.

Mais avec Boyet et Trinh-Duc, le groupe des Bleus possède déjà deux ouvreurs de formation. La clé de votre réussite se trouve peut-être dans votre polyvalence...

F. E.: Cela peut être une force, une qualité mais aussi une faiblesse. Car je ne suis pas fixé à un poste, comme beaucoup de trois-quarts du groupe d'ailleurs. Mais à l'heure actuelle, je ne peux pas faire le difficile, tellement de joueurs aimeraient être à ma place. Peu importe où le staff pense m'utiliser, je vais tout donner pour rendre service, faire mon trou et avoir une cape. C'est le rêve de tout rugbyman : jouer pour son pays.

Vous êtes passé professionnel voilà trois ans et vous voilà peut-être bientôt sous le maillot bleu. Que de chemin parcouru, non ?

F. E.: J'en parlais à l'instant avec mon agent et je me suis dit que je vivais une belle histoire. Je suis quelqu'un de très ambitieux. Lors de mon arrivée à Brive, j'avais dit à Laurent Seigne que j'accéderai à l'équipe de France dans les trois ans. Il m'avait pris pour un fou à l'époque. L'année dernière, quand j'avais joué avec France A, j'avais dit que ce n'était qu'une marche pour arriver à mon but. Et en début de saison, c'était un de mes objectifs. Finalement, j'y suis arrivé. Mais le plus dur commence : je dois rester au haut niveau. Je vais beaucoup écouter, regarder mais aussi montrer que je mérite une place. Ca ne me dérange pas de passer pour un bleu à 29 ans. J'ai encore soif d'apprendre.

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