La 9e symphonie

Par Rugbyrama
  • france grand chelem 2010
    france grand chelem 2010
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Le XV de France a enlevé le neuvième grand chelem de son histoire ce samedi au Stade de France en s'imposant contre l'Angleterre 12-10 au terme d'un match âpre et sous une pluie battante. Extrêmement courageux, les Bleus ont su réagir après une entame difficile pour entrer dans la légende.

A l'Anglaise. La France a battu l'Angleterre à son propre jeu en étant patiente, rigoureuse en défense, et en se nourrissant des fautes adverses pour faire évoluer le score. Les hommes de Marc Lièvremont ont réalisé une prestation à l'image de leur tournoi. Ils ont dominé en mêlée fermée grâce notamment à un Nicolas Mas impérial, d'ailleurs désigné homme du match, dressé les barbelés sur le premier rideau et ils se sont montrés intelligents dans la conduite du jeu, usant du jeu au pied de Morgan Parra pour maintenir les Anglais dans leur camp. Surtout, les Français ont tous remporté leur duels avec leurs vis-à-vis. Les impacts étaient tricolores. Enfin, les coéquipiers de Lewis Moody se montraient très indisciplinés pendant le premier acte offrant neuf pénalités (une seule en deuxième mi-temps) et trois coup-francs aux Bleus.

Certes, pour les grandes envolées, les 80066 spectateurs devront revenir. Les belles ambitions de jeu affichées la semaine précédente face à l'Italie avaient été rangées dans un placard du CNR de Marcoussis. Enfermées à double-tour. On se contentait d'une percée de David Marty peu avant l'heure de jeu mais les plaquages de Pierre, Dusautoir, Nallet ou encore Bastareaud comblaient finalement un stade qui avait bien compris que la perspective d'un grand chelem était plus importante.

Suspense

Surtout que les Bleus, comme depuis le début de la compétition, connaissaient une baisse de régime pendant le deuxième acte. Les Anglais, qui avaient déjà trouvé une faille en début de match pour l'essai de Ben Foden en bout de ligne (5e), jouaient tous les ballons. Cueto, Ashton et Tait martyrisaient des Français contraints de défendre et offraient des sueurs froides à tout un stade. Et Wilkinson, entré en cours de jeu, permettait aux siens de revenir à deux points (12-10) juste avant les dix dernières minutes. Face à des adversaires qui n'avaient plus rien à perdre, les Bleus se crispaient à l'exême, oubliant certains surnombres et en privilégiant systématiquement l'occupation à la conservation.

La fin de match était stressante puisque la moindre faute pouvait offrir à Wilkinson la pénalité de la victoire mais les Bleus se montraient très disciplinés (seulement six pénalités concédées). Le dernier ballon était pour les Anglais sur la ligne médiane mais un en-avant en bout de ligne délivrait enfin tout un stade et une équipe de France qui réalisait son premier Grand Chelem sous l'ère Lièvremont, le premier depuis 2004. Champagne.

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