A la poursuite des Bleus

Par Rugbyrama
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Match décisif entre l’Angleterre et l’Irlande ce samedi à Twickenham (17h), surtout après le succès français à Cardiff. Si le XV du Trèfle veut conserver son titre, il doit l’emporter. Mais en face, le XV de la Rose, pâle sur ses deux premières sorties, peut toujours réaliser le grand chelem.

L’enjeu est simple. Si l’Irlande s’incline à Twickenham, elle ne conservera pas son titre, après avoir déjà vu son rêve de deuxième grand chelem de rang s’envoler. Et si l’Angleterre perd, elle peut dire adieu à un éventuel grand chelem. Car si le XV de la Rose n’a pas impressionné depuis le début de la compétition, il est l’une des deux seules équipes, avec la France, encore invaincue dans ce Tournoi. "Ce match est un peu le duel entre deux équipes rongées par le doute, explique le centre et capitaine irlandais Brian O’Driscoll. Les Anglais, malgré deux victoires contre les Gallois et les Italiens, se cherchent encore. Quant à nous, nous devons une revanche à notre peuple. Notre dernier match en France a probablement été la pire prestation de l’histoire de ce groupe. Les Français nous ont asphyxiés et on s’est laissé faire". Effectivement, irrésistibles depuis un an et demi, les hommes de Declan Kidney ont sombré il y a deux semaines au Stade de France.

Il faut avouer que les chiffres récents parlent plutôt en faveur des Irlandais. Sur leurs six dernières confrontations avec les Anglais, ils ont gagné à cinq reprises. Pour autant, les Diables verts se méfient de leurs adversaires, à l’image du deuxième ligne Doncha O’Callaghan : "Les Anglais ont subi des critiques injustement ces dernières semaines. Ils ont des joueurs de grande qualité qui n’ont probablement pas aussi bien joué qu’ils ne l’auraient souhaité, mais s’ils y parviennent, ils peuvent battre n’importe quelle autre formation". Il est vrai que, sur le papier, l’équipe alignée par Martin Johnson a de quoi effrayer. Notamment son paquet d’avants, ultra-dominateur contre les Gallois lors de la 1e journée. "Attention, ce n’est pas juste une équipe physique, prévient tout de même O’Callaghan. Il n’y a qu’à regarder la qualité de ses arrières, avec des joueurs capables de franchir le rideau adverse".

Sexton : "Je ne vais pas faire gagner l’Irlande à moi seul"

Et les Anglais chercheront donc à élever leur niveau de jeu. Cela paraît indispensable pour écarter le XV du Trèfle de la course au titre final, et ainsi s’offrir une finale face aux Bleus par la suite. Mieux jouer… Mais avec les mêmes hommes ! En effet, le sélectionneur de l’équipe de Sa majesté a choisi de reconduire dans son intégralité la formation qui a débuté lors de la peu reluisante victoire à Rome. Et notamment l’ouvreur Jonny Wilkinson, pourtant décrié outre-manche après sa médiocre prestation. Martin Johnson a coupé court à la polémique naissante : "Jonny est le dépositaire de notre jeu et le restera jusqu’à la fin du Tournoi des 6 Nations. Notre équipe est toujours en reconstruction et la seule chose dont nous ayons besoin en ce moment, c’est du temps…" Et des succès !

En face, Warren Gatland a adopté la stratégie inverse. Après la partition décevante de l’éternel Ronan O’Gara face aux Bleus, il a choisi de confier les clés du jeu irlandais au jeune Jonathan Sexton. Blessé en début de compétition, celui qui se présente comme le digne successeur de l’ouvreur du Munster effectue un retour en grâce. Lui évacue la pression : "Je ne vais pas faire gagner l’Irlande à moi seul". Mais il n’en reste pas moins motivé pour autant : "Je suis prêt à en découdre avec les Anglais. Décrocher une première victoire à Twickenham à 20 ans serait magnifique. Je donnerai tout pour ça…" Une chose est en tout cas certaine : malheur au vaincu !

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