Parra : "J'aime les responsabilités"

Par Rugbyrama
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Un an après sa première titularisation dans le Tournoi, Morgan Parra se voit à nouveau confier les clés du jeu tricolore ce soir, face au pays de Galles. Un sacré défi, d'autant qu'il devra endosser le rôle de buteur. Mais le Berjallien n'a peur de rien.

Morgan, un an après votre première titularisation face à l'Angleterre, vous voilà à nouveau dans le XV de départ. Avez-vous trouvé le temps long?

Morgan PARRA : Un peu, oui. J'attendais cette deuxième chance depuis longtemps, c'est vrai. Un an, ça fait long. Surtout que j'avais le sentiment de ne pas avoir démérité contre les Anglais. A moi de saisir cette nouvelle opportunité et de ne pas décevoir.

Etiez-vous déçu de ne pas débuter lors des deux premiers matchs du Tournoi?

M.P. : Oui, bien sûr. Nous sommes des compétiteurs. L'objectif, c'est de commencer le match sur le terrain, pas sur le banc. Après, on se dit que c'est déjà bien d'être là, dans le groupe des 23. Alors on ne reste pas à faire la gueule dans son coin. On met de la bonne humeur, et puis on bosse pour gagner sa place. Je sais que Titi (NDLR: Sébastien Tillous-Borde) est dans le même état d'esprit cette semaine.

Vous rentrez dans un contexte difficile, face à un adversaire redoutable et dans une équipe qui se cherche...

M.P. : C'est vrai que les Gallois sont très forts. C'est la meilleure équipe du moment. Mais on peut les battre. C'est un grand plaisir de les jouer. Nous avons une équipe en construction, qui a besoin de grandir. Ce type de rencontre doit nous y aider. Si on gagne ce match, on nous verra différemment. On n'a rien à perdre puisque tout le monde considère qu'on a déjà perdu.

La tâche s'annonce quand même très difficile pour cette équipe de France, non?

M.P. : Apparemment, personne ne nous attend. C'est peut-être là qu'on va sortir le plus gros match de notre Tournoi. Nous avons les clés. Les acteurs, c'est nous. Nous ne devons pas subir l'événement, mais le créer. Nous pouvons agir. Evidemment, nous ressentons la pression. Tout le monde veut des résultats. Il faut se servir de cette pression pour avancer.

Votre association avec Benoît Baby fait débat. Il n'est pas un vrai 10 et vous n'avez aucun automatisme ensemble. Que répondez-vous?

M.P. : Que je n'aurais pas eu plus de temps pour travailler si j'avais dû jouer avec Lionel Beauxis. Il ne faut pas faire une montagne de notre association. Je me concentre surtout sur moi, car je pars du principe que si je suis bien, Benoît sera à l'aise lui aussi dans le jeu. Toute la semaine, ça s'est bien passé l'entraînement. Les repères sont venus assez facilement. Si la communication est bonne pendant le match, tout ira bien.

Avez-vous mis des codes en place pour communiquer plus facilement?

M.P. : Oui, mais une fois sur le terrain, les codes... Il y a le bruit, on est un peu dans le rouge avec les efforts fournis. Tout va très vite. On essaie d'en mettre en place mais on verra une fois dans le match.

L'autre question vous concernant, Morgan, tient dans votre capacité à assumer le rôle de buteur. N'est-ce pas un fardeau?

M.P. : J'ai toujours aimé buter. Dans les catégories de jeunes, en Crabos, c'est moi qui tapais. Puis une fois en équipe première, à Bourgoin, je suis tombé sur un très grand buteur en la personne de Benjamin Boyet. Alors je ne suis que le second au CSBJ. Mais je m'entraîne tous les jours dans mon club pour être prêt le week-end, au cas où. Bien sûr, ce ne sera pas la même pression en match international qu'à l'entraînement. Mais ça ne me pose pas de problème. Je ne me mets pas de pression par rapport au rôle de buteur.

Vous aviez tapé en cours de match l'an dernier face à l'Angleterre. Cela peut-il vous aider vendredi?

M.P. : Mentalement, ça peut me rassurer au moment de taper la première pénalité, de savoir que j'en avais réussi une l'année dernière. C'est toujours un plus.

Avez-vous travaillé spécifiquement avec Gonzalo Quesada cette semaine?

M.P. : Oui, mais pas tellement sur la technique. On a surtout bossé tout ce qui vient avant le coup de pied lui-même, au niveau de l'approche mentale, de la concentration.

Buteur, meneur... A titre personnel, vous avez un sacré défi à relever vendredi soir...

M.P. : Oui, c'est certain. Mais ça me va très bien. Je suis bien dans mes baskets. J'aime les responsabilités. Elles ne me font pas peur. Ce n'est pas parce que j'ai 20 ans que j'ai un rôle différent. Je manque d'expérience mais je sais comment commander un paquet d'avants. J'ai déjà vécu un gros match contre l'Angleterre l'an dernier, mais la pression sera encore plus forte cette fois. Je veux prouver que même à 20 ans, même avec une nouvelle charnière et contre un gros adversaire, j'ai ma place dans cette équipe de France.

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