La Rose doit s'ouvrir

L'enjeu: Il y a du boulot et entamer par la réception de l'Italie est sans doute le meilleur moyen de se mettre en confiance côté anglais. Evidemment, tout autre résultat qu'une victoire serait un échec pour un XV de la Rose qui n'a jamais perdu devant la Squadra. Mais l'Angleterre devra ajouter la manière car Martin Johnson, dernier capitaine anglais à avoir remporté le Tournoi, peine à convaincre sur ses qualités d'entraîneur. En novembre, l'Angleterre n'a pas montré d'amélioration dans le jeu et pire, elle a failli dans ses points forts traditionnels: mêlée, combat au sol, touche, discipline... "L'automne a été une expérience très rude. Il y a eu des déceptions, dit Steve Borthwick. Chacun des joueurs de cette équipe veut mettre les choses au clair". Pour ce premier match, l'Angleterre ne se présente pas au complet. Mais ni cette excuse, ni un autre, ne sera valable au coup de sifflet final en cas de défaite.

L'équipe: Jonny Wilkinson et Toby Flood sur le flanc, Danny Cipriani envoyé chez les Saxons, c'est le Briviste Andy Goode qui, à 30 ans, fait son retour en grande pompe et à l'ouverture. Autre surprise, la titularisation de Steffon Armitage en troisième ligne. Là aussi, c'est la contrainte qui a guidé le staff anglais. Le flanker des London Irish profite des blessures de Tom Rees, Lewis Moody et Michael Lipman pour honorer sa première cape. A l'arrière, c'est Delon Armitage, le frère de Steffon qui débutera et tentera de confirmer ses belles prestations de novembre.

La stat: 0. L'Angleterre n'a jamais perdu contre l'Italie en quatorze confrontations, toutes compétitions confondues. Dans le cadre du Tournoi, elle a même obtenu en 2001 une victoire qui reste à ce jour la plus large de l'histoire de la compétition (80-23). Depuis l'écart s'est réduit entre les deux équipes. L'an dernier, le XV de la Rose s'est imposé de justesse à Rome (23-19).