Barcella, l'inattendu

Par Rugbyrama
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Fabien Barcella, 23e homme fin novembre et pour le premier match du Tournoi, va fêter sa quatrième sélection face à l'Ecosse samedi. L'ancien joueur de Auch, aujourd'hui au Biarritz Olympique est un sacré bosseur, comme se rappelle son ancien coach Henry

Son avenir international, il devait être le seul à y croire. Oublié des sélections jeunes, perdu dans l'anonymat de la Fédérale 1 à Valence d'Agen, l'actuel pilier gauche du Biarritz olympique a aussi connu des débuts timides chez les professionnels. Recruté par Henry Broncan pour rejoindre les rangs du FC Auch, il n'était pourtant pas indiscutable pour l'entraîneur gersois.

Aujourd'hui à Agen, ce dernier se souvient des débuts du Lot-et-Garonnais : "Quand il est arrivé, je le considérais comme le troisième choix, en concurrence avec le quatrième joueur susceptible d'occuper le poste. Ses coéquipiers avaient souvent pitié de lui à l'entraînement car à chaque séance de mêlée, il se faisait tordre par Pascal Idieder. Ils avaient peur pour lui" . Quelques mois plus tard, il était le remplaçant attitré de Franck Montanella avant de le remplacer avec brio la saison suivante.

Broncan: "Un bon imitateur"

"C'est un bosseur terrible", reconnaît Henry Broncan qui ne savait pas vraiment, à l'époque, si cette nouvelle recrue pouvait occuper le poste de pilier. "Pour son premier match en équipe première, je l'avais titularisé au talonnage. Nous avions gagné à Dax". Pourtant, l'entraîneur lui donne sa chance comme pilier gauche, reconnaissant le travail et la volonté de son joueur : "Nous avons vécu dans le même immeuble pendant une saison et il s'était fait installer un banc de musculation chez lui. J'entendais la barre pendant toute la soirée. L'immeuble en tremblait".

Une aptitude qui tranche avec la décontraction et l'image que Fabien Barcella dégage. "Je ne me prends jamais la tête et je ne me mets jamais la pression". Il préfère profiter de la vie de groupe dont il est un parfait animateur. "Agréable à vivre, très bon imitateur", se rappelle Broncan. Le pilier biarrot n'a jamais, d'ailleurs, rechigné à rester en tribune après une semaine de préparation à Marcoussis même s'il reconnaît "avoir eu un petit pincement au coeur quand les Bleus sont entrés sur la pelouse de Croke Park".

Samedi après-midi, il endossera enfin la tunique tricolore pour affronter l'Ecosse. Ce sera seulement sa quatrième sélection en un an mais il sait qu'il est handicapé par son manque de polyvalence. Mais à 25 ans, il est encore un pilier en devenir. Pourvu d'une mobilité exceptionnelle, il pourrait être un atout pour le staff tricolore qui a reproché à ses avants des soutiens tardifs lors de la défaite à Dublin. Et étonner les entraîneurs... comme il en a si bien pris l'habitude.

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