Nallet capitaine

Par Rugbyrama
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Midi Olympique révèle dans son édition de vendredi l'identité du nouveau capitaine du XV de France. Il s'agit du Castrais Lionel Nallet.

Pour Marc Lièvremont, il s'agit d'une certaine manière d'un acte fondateur, une des premières décisions concrètes depuis sa prise de fonctions. Le cas Raphaël Ibanez étant désormais réglé, et Fabien Pelous ayant lui aussi annoncé sa retraite internationale, le XV de France doit se trouver un nouveau capitaine pour la première campagne de l'ère post-Laporte. La désignation officielle interviendra après le comité de sélection du 22 janvier, mais il semble que la question de l'identité du nouveau porteur du brassard soit d'ores et déjà réglée. Le choix du staff s'est porté sur Lionel Nallet, le deuxième ligne du Castres Olympique.

Pour le Tarnais, il s'agit à 31 ans à la fois d'une consécration et d'une revanche. Auteur d'une énorme année 2007, Nallet s'est sans doute imposé comme le meilleur joueur tricolore à son poste. Pourtant, il n'a été que peu utilisé lors de la dernière Coupe du monde. Victime du statut de Fabien Pelous, de la solidité de Jérôme Thion en mêlée fermée et plus encore de la Chabalmania, Nallet a fait banquette plus souvent qu'à son tour. Ce capitanat arrive donc à point nommé pour lui offrir la reconnaissance que le Mondial lui a refusé.

Le choix du présent

A l'évidence, l'option Nallet marque clairement une rupture. En désignant comme nouveau leader du groupe un joueur dont son prédécesseur n'avait pas su, ou voulu, utiliser à sa juste valeur, Marc Lièvremont impose tout de suit sa différence. Il opère aussi le choix du présent, plus que celui de l'avenir. Nallet le trentenaire sera-t-il encore là en 2011, lors du prochain rendez-vous planétaire, alors qu'il aura plus de 35 ans? C'est tout sauf évident.

Or le nouveau staff du XV de France a clairement inscrit la prochaine Coupe du monde comme l'horizon de l'équipe nationale. En intronisant Lionel Nallet comme capitaine, plutôt qu'un Dimitri Szarzewski par exemple, le nouveau patron des Bleus montre qu'il n'y aura pas de génération sacrifiée. L'avenir, oui, mais pas n'importe comment, pas avec n'importe qui ni à n'importe quel prix. Pas question donc de brader les objectifs immédiats, comme le Tournoi qui s'annonce.

Si le choix de Lionel Nallet relève d'une certaine logique (le 2e ligne occupe déjà cette fonction au CO), le Castrais vient couper l'herbe sous le pied à d'autres joueurs de sa génération qui auraient pu briguer la succession d'Ibanez. On pense notamment à Jérôme Thion, qui a déjà occupé à plusieurs reprises cette fonction chez les Bleus, ou à Jean-Baptiste Elissalde, leader naturel dont l'impact sur le groupe n'a cessé de croître sur et en dehors du terrain pendant la dernière Coupe du monde. Mais Lièvremont et ses acolytes l'ont décidé, c'est aujourd'hui l'heure de Lionel Nallet. Difficile, au vu du passé récent du bonhomme, de considérer qu'il n'y a pas là une forme de justice.

Retrouvez le dossier complet dans Midi Olympique à paraître vendredi.

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