Ouedraogo: "J'ai hâte de savoir"

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Aligné d'entrée face à l'Ecosse dimanche en ouverture du Tournoi, Fulgence Ouedraogo est conscient de passer un test important à Murrayfield. Le flanker montpelliérain est impatient de se trouver confronté au plus haut niveau dans la peau d'un titulaire.

Que ressentez-vous depuis que vous êtes arrivé à Marcoussis?

Fulgence OUEDRAOGO: Beaucoup de fierté. Je suis très heureux de découvrir tout ça. Une page s'est tournée, on sait qu'une autre va maintenant s'écrire. Si je suis dans le bon wagon, tant mieux pour moi. Maintenant, je sais ce que les sélectionneurs attendent de moi.

Vous n'êtes cependant pas tout à fait un novice...

F.O. : Bien sûr, je compte une sélection en équipe de France, donc je suis un ancien (rires). Non, j'ai vraiment l'impression de faire partie des nouveaux. Ça me fait rire quand j'entends dire qu'il y a six débutants et que je ne suis pas dedans.

Que retenez-vous justement de votre sélection face aux Blacks en juin 2007?

F.O. : Malgré la lourde défaite, c'est un très bon souvenir. J'ai découvert le haut niveau international et j'ai pu mesurer le travail qu'il me restait à accomplir. J'ai vu que j'étais encore loin et qu'il me fallait bosser encore plus. C'est ce que j'ai fait depuis.

Dans quels domaines avez-vous le plus travaillé?

F.O. : Physiquement, surtout. L'été dernier, nous avons effectué une préparation de trois mois avec le nouveau préparateur physique de Montpellier. Et ça paye, car toute l'équipe a beaucoup progressé à ce niveau-là.

Ce Tournoi marque vos vrais débuts?

F.O. : Tout à fait. J'ai bien conscience que cette sélection n'a rien à voir avec celle de l'année dernière en Nouvelle-Zélande. Là-bas, il manquait beaucoup de joueurs et j'étais remplaçant. Là, je suis titulaire, je n'ai pas été choisi par défaut.

La pression sera plus forte cette fois?

F.O. : C'est totalement différent. Le Tournoi est beaucoup plus suivi. Contre les Blacks, on avait joué à 9h du matin, pratiquement personne n'avait regardé! En Nouvelle-Zélande, je n'avais absolument rien à perdre. Là, je sais que le staff attend de me voir à l'oeuvre. Je vais être testé.

Avez-vous été surpris d'être titularisé? Vous avez été préféré à Julien Bonnaire, une référence à ce poste...

F.O. : Ça ne veut pas dire que je suis meilleur que Julien Bonnaire. Simplement, ils connaissent ses qualités, alors que le staff a besoin de savoir ce que je peux donner, si je suis prêt pour le haut niveau.

Vous, vous vous sentez prêt?

F.O. : On verra dimanche à la fin du match. J'ai hâte de savoir, de me jauger. Pour le moment, j'essaie de me concentrer sur mon match.

Votre sélection, et celle de François Trinh-Duc, constitue aussi une récompense pour votre club, Montpellier...

F.O. : Bien sûr. Pour Montpellier, c'est fantastique. Pour le centre de formation. Pour la ville, aussi. Mais je ne crois pas que cela nous mette une pression supplémentaire. Ici, nous jouons pour l'équipe de France, pas spécialement pour Montpellier.

Avez-vous un modèle, une référence, à votre poste?

F.O. : Richie McCaw. Il est tellement impressionnant. L'an dernier, après le match face aux Blacks, je suis allé lui parler vite fait, pour lui dire que j'appréciais beaucoup son jeu. J'aimerais lui ressembler, mais je suis plus coureur, moins gratteur de ballons que lui dans les rucks, même si je peux le faire quand il faut. Mais je préfère les espaces.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?