Galles, stop ou encore?

Feu de paille ou véritable renouveau? La victoire galloise en Angleterre a redonné espoir à tout un pays mais il faudra attendre encore un peu pour savoir ce que vaut vraiment ce XV du Poireau avec Warren Gatland à sa tête. Le Néo-Zélandais se garde d'ailleurs bien de sous-estimer son adversaire. "Nous avons parlé du danger que représente l'Ecosse et de l'inquiétude qu'un animal blessé doit nous inspirer. Nous devrons nous garder de nous laisser emporter et nous protéger de la conviction d'une partie du public que nous allons l'emporter de 20 ou 30 points. Une défaite à domicile contre l'Ecosse annulerait notre victoire à Twickenham", explique-t-il.

Gatland est conscient que le triomphe de Twickenham était une défaite des Anglais qui contrôlaient le match avant de perdre la tête en un quart d'heure. Pendant la majorité de la rencontre, le XV du Poireau a laissé échapper un nombre incalculable de ballons en touche et dans les regroupements. POur lui, le pays de Galles débute seulement sa reconstruction. " L'Angleterre, c'est un bon point de départ mais nous avons encore une sacrée masse de travail à effectuer pour nous améliorer. Ça va prendre du temps. Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles dans les semaines à venir..."

Pour garder ses joueurs de tout excès de confiance, le sélectionneur gallois a d'ailleurs opéré plusieurs changements dans son XV de départ, histoire de rappeler que tout ne fut pas parfait. Tom Shanklin fait son retour au centre à la place de Sonny Parker, tandis que l'ailier Mark Jones n'est même pas sur le banc, remplacé par Jamie Roberts dont c'est la première sélection. Leur mission, et celle de toute l'équipe, sera de convaincre que le pays de Galles est de retour. Autre objectif qui passe par une victoire: la Triple Couronne qu'ils veulent disputer aux Irlandais.