Cherouk : "L’Italie, c’est Top 5 mondial en ce moment"

Par Rugbyrama
  • 6 nations féminin 2020 - Samuel CHEROUK.
    6 nations féminin 2020 - Samuel CHEROUK.
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TOURNOI DES 6 NATIONS FEMININ 2020 - Quelques jours après la défaite de ses joueuses face à l’Angleterre en ouverture du Tournoi 2020, Samuel Cherouk a d’ores et déjà tiré un trait sur la victoire finale. L’entraîneur du XV de France féminin attend une réaction dès samedi face aux Italiennes, un adversaire qu’il redoute.

Rugbyrama : Comment vous avez retrouvé le groupe après cette défaite frustrante face aux Anglaises ?

Samuel Cherouk : Les joueuses étaient forcément déçues car le Tournoi débute mal pour nous, mais on ne peut pas être frustrés quand on ne met pas les ingrédients pour gagner. Donc cette semaine, on est reparti au travail, le Tournoi est perdu mais il faut repartir de l’avant pour gagner de nouveau, et ce, dès samedi.

Vous avez déjà abandonné l’idée de remporter le Tournoi ?

S.C. : On ne va pas se mentir, ça s’est vu dimanche, les Anglaises sont meilleures que nous, et meilleures que les quatre autres nations. Je ne les imagine pas perdre, elles sont sûres de leur rugby, dès le coup de sifflet final ce week-end, elles étaient concentrées sur leur deuxième match.

Quand vous dîtes que les joueuses n’ont pas mis les ingrédients, vous pensez tout d’abord à la défense ?

S.C. : Il y a eu plusieurs choses qui n’ont pas fonctionné ou mal fonctionné mais c’est vrai que l’on n’a pas été efficace en défense. On ne les a jamais agressées, ni faites reculer. Quand t’essaies de les prendre en haut ça ne peut pas le faire, les Anglaises sont trop puissantes. Les Italiennes sont un peu dans le même style donc il faudra apprendre de nos erreurs de ce week-end et faire rapidement tomber au sol.

On imagine également que vous attendez une autre entame de match de la part de vos joueuses face aux Italiennes...

S.C. : Effectivement, le début de rencontre à Pau a été complètement loupé. On se fait transpercer deux fois trop facilement, deux grosse fautes de notre part qui amènent des ballons portés anglais...Tout ce qu’il ne fallait pas faire pour éviter de se mettre sous pression. Face à cette Angleterre là, t’es directement sanctionné.

Malgré la défaite, vous êtes quand même satisfait de votre charnière, notamment la position de Pauline Bourdon en numéro 10 ?

S.C. : Laure (Sansus) et Pauline (Bourdon) ont été plutôt performantes. Le staff est satisfait oui, de leur partie. Elles ont tenté de mettre de la vitesse dans notre jeu en seconde période, puisqu’en première mi-temps nous n’avions pas la balle. Elles ont réussi à mettre en difficulté la défense anglaise mais ça n’a pas été suffisant.

Des changements sont à prévoir dans la composition pour le match face à l’Italie ?

S.C. : On ne sait pas trop encore, on est en train d’y réfléchir avec le reste du staff. Il est vrai que les banc des remplaçantes a énormément apporté samedi. Il est donc possible qu’il y ait quelques changements, de plus, deux joueuses sont malades donc on ne sait pas si elles pourront postuler pour jouer.

Après la lourde défaite en Italie la saison dernière, il y a un sentiment de revanche qui vous habite avant le match de samedi ?

S.C. : Premièrement, il faut se rendre compte d’une chose, l’année dernière, les Italiennes nous ont tout simplement roulé dessus. On n’a pas su répondre a leur jeu et à leur puissance. Et deuxièmement, on va d’abord se concentrer sur nous avant de penser à une revanche, bien travailler pour être prêts samedi.

Vous considérez l’Italie comme une grande nation du Tournoi des 6 Nations féminin à présent ?

S.C. : Bien sûr, il faut les respecter, elles ont terminé deuxièmes en 2019 et ont débuté cette année par une victoire au Pays de Galles. Elles ont un jeu fait de mouvement, d’intensité et de vitesse donc c’est très compliqué de jouer contre elles. En ce moment, l’Italie c'est Top 5 mondial sans problème.

Ça peut paraitre lointain mais vous pensez déjà à la Coupe du monde 2021 ?

S.C. : On est obligé d’y penser. Ça va arriver très vite, on se prépare avec un cadre spécial, pour s’habituer à jouer tous les cinq jours. Il faut que les joueuses soient capables de tenir physiquement pour faire aussi bien qu’en 2017 si ce n’est pas mieux, c’est à dire finir sur le podium.

Par Vincent Franco.

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