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Boudjellal : "Je ne peux pas affirmer que Dominguez sera présent"

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    Boudjellal : "Je ne peux pas affirmer que Dominguez sera présent"
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Dans une longue interview parue dans le Midi Olympique de ce lundi, Mourad Boudjellal revient sur l'actualité du RCT, la saison passée, la nouvelle convention FFR/LNR et les futures élections fédérales. Petit florilège de ses principales déclarations.

Ce qu'il pense de la saison écoulée

"Décevante, très clairement. On n’a jamais lutté avec nos armes et nos forces. Cette saison, nous avons payé les dividendes des bonheurs que nous avions connus précédemment. Nous aurions pu repartir avec un titre mais on se retrouve «fanny »… Ceci dit, tout n’a pas été imparfait quand même… Loin de là. Le Racing a remporté la bataille des bancs (de touche, N.D.L.R.).

On peut dire ce que l’on veut sur cette finale, on peut apprécier ou pas les deux Laurent (Travers et Labit, N.D.L.R), mais durant ces phases finales de Top 14, et à Barcelone en particulier, ils ont démontré qu’ils maîtrisaient tous les éléments de leur fonction, le règlement, l’analyse tactique à chaud… Ils ont su anticiper les événements. Chapeau à eux. à l’inverse, sur le banc de Toulon, nous n’avons pas été capables de le faire. C’est donc la victoire du banc."

Ce qu'il déclare sur l'actualité de son nouveau staff

"Je ne peux pas affirmer que Dominguez sera présent. S’il l’est, il chapeautera le staff technique. Mais s’il est absent, ce sera par sa seule volonté. En revanche, je n’ai pas de doute sur les présences de Jacques Delmas, Steve Meehaan mais aussi Marc Dal Maso et Shaun Edwards qui s’occupera de la défense. Jusqu’à preuve du contraire, je suis encore et toujours le patron du RCT. Et j’entends le rester. Ce qui me pose problème, ce n’est pas tant que Diego Dominguez donne un avis défavorable, au contraire, j’aime que les gens avec qui je travaille défendent leurs positions, mais je ne peux abonder dans le sens de ses arguments : le fait de voir quelqu’un qui vient de l’extérieur comme un intrus, m’interpelle.

Diego veut-il travailler dans son cocon, être tranquille? Je ne sais pas. Moi j’ai besoin de mettre un peu de pression à mes entraîneurs, qu’ils soient aussi dans la compétition. Ce que j’attends avec la venue de Dal Maso, c’est que personne ne se sente dans le confort… parce qu’il va prendre de la place et que je suis persuadé que les autres, à son contact, vont hausser leur niveau de compétence. Je suis certain que Dominguez, compétiteur dans l’âme, va être «boosté » par cette venue."

Son avis sur la nouvelle convention FFR-LNR

"Je rejoins totalement la position de René Bouscatel exprimée vendredi dans vos colonnes. Je ne suis pas contre les Bleus. Il faut utiliser l’argent du Top 14 comme un avantage et pas comme un handicap. Il faut créer une économie libérale autour de la formation, dont découlera un marché qui permettra aussi aux petits clubs de se développer.Tout le monde sera alors gagnant. Je ne dis pas que c’est facile à mettre en place mais les instances doivent fairede la place aux acteurs du quotidien rugbystique. Et qu’ils fassent aussi la différence entre les clubs portés par une économie réelle et ceux qui dépendent d’un mécène.

On met tout le monde dans le même panier, et on les fait payer! Des clubs comme Toulouse, Bordeaux ou Toulon fonctionnent de la même manière : ils doivent tenir un budget et ne peuvent pas dépenser 200000 ou 400 000 euros pour remplacer les internationaux protégés par la convention, simplement parce qu’on a rajouté 400 000 euros de Salary Cap. Ce n’est pas possible. Quand j’entends quelqu’un de la Ligue me dire qu’un international coûte 280 000 euros bruts, cela me fait peur. Il confond les charges salariales et patronales et ne connaît pas le prix du marché. Et il est pourtant censé être notre porte-parole !"

Ses attentes concernant les prochaines élections fédérales

"Je souhaite que René Bouscatel se présente à la présidence de la LNR face à Paul Goze. Il peut faire changer les choses. Sa candidature aura le mérite d’instaurer un débat d’idées. Et si aucun candidat n’ose affronter Paul Goze, moi j’irai, même si je sais que je n’ai aucune chance. En revanche, René peut être le porte-parole des présidents de clubs."

Ce qu'il dit sur les objectifs du club

"De rester en vie ! Il y a certaines personnes à la LNR qui ne m’aiment pas et qui me harcèlent. Je ne compte plus les courriers que je reçois de leur part. On est l’un des rares clubs à présenter un bilan bénéficiaire et on est traité comme une formation de Pro D2 en déficit chronique. C’est dommage. Et je ne parle pas du Salary Cap, où l’on ne fait pas la différence entre économie réelle et assistée. Je suis convoqué ce mardi, en plein mois de juillet, pour un pseudo dépassement de 100 000 euros sur un salaire alors que d’autres clubs ne sont jamais contrôlés."

L'interview est à retrouver dans son intégralité dans notre édition de ce lundi disponible en kiosques.

Propos recueillis par Pierre-Laurent Gou

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