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Demi-finale Top 14 - Jonathan Danty (La Rochelle), l'homme qui revient toujours à pic

Par Nicolas Augot
  • Jonathan Danty sera titulaire en demi-finale face à l'UBB.
    Jonathan Danty sera titulaire en demi-finale face à l'UBB. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Devenu incontournable au sein de l’attaque rochelaise et du XV de France, Jonathan Danty a donné quelques sueurs froides à son manager Ronan O’Gara et au sélectionneur Fabien Galthié avec une blessure au genou puis aux côtes. Avant de faire des retours fracassants sur le terrain.

Jonathan Danty a longtemps pensé qu’il regarderait la finale de Champions Cup depuis les tribunes de l’Aviva Stadium de Dublin. Touché aux côtes en championnat face à Bayonne, il n’avait déjà pas pu prendre part à la demi-finale dans l’ambiance surchauffée du Matmut Atlantique de Bordeaux et son manager, Ronan O’Gara, croisait alors les doigts pour le voir sur la pelouse en finale trois semaines plus tard. C’est pourtant bien lui qui a lancé La Rochelle dans une incroyable course-poursuite, marquant le premier essai maritime de cette finale alors que le Leinster menait déjà 17 à 0 : Une charge monumentale pour rebondir sur Garry Ringrose et aplatir sous les poteaux.

"Je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour préparer une finale"

"C’était une excitation particulière car j’étais assez inquiet. J’ai longtemps douté de ma présence à Dublin, et après je ne savais pas si je serai titulaire ou remplaçant. Pendant mon absence, Jules Favre a été performant. Il était donc bien placé pour débuter la finale. Ronan (O’Gara) a dû faire un choix. Nous en avions discuté ensemble et je lui ai dit de faire le choix qui lui semblait être le meilleur pour l’équipe. J’étais forcément déçu pour Jules qui n’est pas entré alors que je pense qu’il le méritait au regard de tout ce qu’il a pu apporter à l’équipe depuis le début de saison, en termes d’assurance mais aussi au niveau du travail sans ballon. De mon côté, je revenais de blessure et j’avais réalisé un match très moyen contre Montpellier, j’avoue que je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour préparer une finale."

Jonathan Danty est un taureau, capable de tout quand il entre dans l’arène. Ronan O’Gara a fait de lui une des pièces maîtresses du jeu de son équipe. Fabien Galthié aussi, lui qui ne l’a plus jamais enlevé du centre de l’attaque depuis la tournée d’été en Australie en 2021. L’ancien ouvreur irlandais ne cesse d’ailleurs de faire du lobbying pour son protégé, affirmant que l’équipe de France ne joue pas pareil avec ou sans lui.

"C’est son point de vue, répond modestement l’ancien parisien, Je pense que j’ai des qualités différentes que les joueurs qui évoluent à mon poste. Aujourd’hui ça fonctionne bien avec mon profil que ce soit en équipe de France ou au Stade rochelais mais on a pu voir que les Bleus arrivent à être performants sans Jonathan Danty et pareil avec La Rochelle. J’ai été blessé plusieurs mois et l’équipe a terminé la saison régulière à la seconde place. Mon profil est particulier avec peu de joueurs qui ont des qualités similaires. Ça ne veut pas dire que je suis le meilleur joueur du monde mais dans mon profil je ne m’en sors pas trop mal (rires)."

"Je ne dormais pas la nuit"

Ronan O’Gara et Fabien Galthié ont donc eu quelques sueurs froides quand Jonathan Danty s’est blessé au genou le 31 décembre. "J’avais des béquilles le soir même car le genou avait énormément gonflé et il était bloqué à 90 degrés. Je ne pouvais plus le plier ni le tendre. C’est quelque chose qui n’arrive pas fréquemment. Je n’avais jamais ressenti ça lors des entorses au genou ou même lors de la rupture des ligaments croisés que j’avais connu plus jeune. Je ne dormais pas la nuit et je devais prendre des médicaments à gogo car la douleur ne passait pas."

Alors que l’on pouvait craindre une fin de saison, le centre rochelais était de retour sur les terrains au mois de février avant d’être titularisé chez les Bleus lors du chef-d’œuvre de Twickenham face à l’Angleterre. Il aura donc réussi deux retours fracassants cette saison, en espérant maintenant en avoir terminé avec les blessures pour vivre au mieux cette fin de Top 14 et l’aventure de la prochaine Coupe du monde avec les Bleus. Jonathan Danty veut rêver à un doublé et au trophée Weeb-Ellis : "C’est un moment crucial dans la carrière d’un joueur. Il peut te faire passer de grand joueur à joueur historique. Faire le doublé n’est pas arrivé souvent l’histoire et le Brennus serait la suite logique de ces deux dernières années. Aujourd’hui, nous sommes la meilleure équipe d’Europe et la prochaine étape est d’être dans les deux meilleures équipes françaises. Cela voudra dire que l’on sera en finale et à partir de là, il faudra essayer d’être la meilleure équipe française. Mais on veut surtout s’inscrire sur le long terme et c’est aussi très difficile. La deuxième étoile était peut-être plus simple à décrocher que la troisième voire la quatrième." Et le premier Brennus alors…

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