Demi-finale de Top 14 - Clément Poitrenaud (Toulouse) : "Il y avait une tension avant le match, on voulait conjurer le sort"

Par Vincent Bissonnet
  • Clément Poitrenaud était satisfait de la victoire de son équipe face au Racing et se projette déjà sur la finale.
    Clément Poitrenaud était satisfait de la victoire de son équipe face au Racing et se projette déjà sur la finale. Icon Sport
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L’entraîneur adjoint du Stade toulousain est revenu sur la belle victoire du Stade toulousain face au Racing 92, vendredi soir, en demi-finale de Top 14 (41-14). Il a notamment souligné la belle prestation de Matthis Lebel ou encore du paquet d’avants.

Même si le plus dur reste à venir, on imagine votre satisfaction au terme de cette demie maîtrisée de bout en bout...

On ne va pas bouder notre plaisir. Le scénario a été très favorable. Nous avons engagé le match dans de bonnes conditions, en prenant les bonnes options stratégiques, avec de l’occupation. On s’est donné l’opportunité d’avoir des ballons à négocier dans les derniers mètres. Il a manqué un peu d’efficacité, c’était un peu inquiétant mais nous avons finalement réussi à décanter les choses. À 14-0, on s’est détendu et on a pu mettre le jeu en place.

Vous arrivez là où vous deviez être, finalement... ?

Ce n’est jamais simple de le faire. Le fait de terminer premier avait été une étape importante pour préparer correctement cette échéance. Mais on savait que sur un match couperet à fort enjeu, tout pouvait se passer. Ce n’est pas parce que l’on avait fini premier et que l’on avait battu deux fois le Racing que ça allait être simple. Les gars ont répondu présent dans l’engagement et la volonté d’accrocher la finale. Je pense qu’ils ont plutôt fait un bon match.

Que retenez-vous comme enseignements de cette rencontre ?

La conquête du Racing était performante en touche et elle nous a posé quelques soucis. On s’inquiétait aussi du jeu au sol, secteur dans lequel ils avaient été performants la semaine passée. On a vu que l’on était encore perfectible sur ces zones-là. Quel que soit l’adversaire en finale, il sera fort sur les contests au sol. À nous d’être vigilant.

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Parmi les choses qui ont bien fonctionné, il y a la défense qui a étouffé la meilleure attaque du Top 14...

Si on regardait la saison, 80 % des actions positives du Racing arrivaient par Finn Russell. C’est un vrai poison lorsqu’il a du temps pour s’exprimer. On s’était mis en tête de monter sur lui pour réduire ce champ d’action. Ça a plutôt bien fonctionné, il n’a pas breaké une seule fois.

Que dire au sujet de vos avants, très dominateurs ?

La mêlée a été conquérante avec plusieurs pénalités obtenues. Les matchs de phases finales commencent par une conquête efficace, on le sait. Les gars ont été performants dans le combat, sur ballons portés, ce qui a mis les trois-quarts dans de bonnes conditions. Les avants ont fait le job.

Matthis Lebel, de retour dans le XV de départ, a été en vue. Comment jugez-vous cette performance ?

Matthis (Lebel) a fait un bon match. Qu’il finisse les actions, c’est son job. Je ne vais pas m’extasier sur ça. Mais je veux le féliciter pour son abnégation dans les luttes aériennes, les montées sur le jeu au pied, le travail de l’ombre… Il a été hyper important. On l’attendait là-dessus, il a répondu présent.

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Votre fraîcheur a été évidente…

On avait tellement souffert de ça la saison dernière en arrivant rincé sur la fin. C’était un peu une obsession d’arriver avec un groupe frais, régénéré, qui aurait l’énergie nécessaire pour aborder les phases finales. Je pense que le groupe a été bien géré, chacun a pu s’exprimer. Il y a 23 joueurs retenus mais il faut bien comprendre que c’est l’ensemble du groupe qui va monter à Paris. Ça montre la force de notre collectif.

Pour la première fois depuis deux ans, le Stade revient en finale. L’attente a dû être longue ?

Les deux demies avaient été dures à avaler la saison dernière. Cette année, en Champions Cup, on s’est encore arrêté en demi alors qu’on avait la sensation de s’être bien préparé. Il y avait une tension avant le match, on voulait conjurer le sort et monter à Paris.

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