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Demi-finale top 14 - L'homme de Toulouse - Racing 92 : Emmanuel Meafou, cause nationale

  • Top 14 - Emmanuel Meafou (Stade toulousain)
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Publié le Mis à jour
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Le deuxième ligne n’a joué que 47 minutes, mais son apport fut aveuglant. Il a plané sur cette demi-finale déséquilibrée, comme pour raviver le désir du staff du XV de France de le récupérer le plus vite possible.

Notre propos est sans doute paradoxal car Emmanuel Meafou est sorti très tôt dans cette demi-finale à sens unique. Dès la 47e minute, il a laissé sa place à Thibault Flament. Était-ce un coup prévu à l’avance pour que les deux hommes puissent donner le meilleur d’eux-mêmes ? Peut-être, ce serait mieux en tout cas que de savoir le colosse né en Nouvelle-Zélande blessé. Ceux qui ne suivent pas le rugby de très près auront compris pourquoi Fabien Galthié fait des pieds et des mains pour l’enrôler en équipe de France.

Toulouse file en finale après avoir surclassé le Racing 92 ! \ud83d\udd34\u26ab\ufe0f

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 9, 2023

Il fut percutant comme peu d’avants du Top 14 savent l’être. Dès le début, il a réussi à "ouvrir" un maul dangereux du Racing (on n’ose pas dire "éventrer"). Le genre de geste défensif qui vaut très cher aux yeux des entraîneurs du monde entier. Puis il a marqué un essai à la 23eme, en force après  une pénalité rapide. Il ne fut même pas lancé par Antoine Dupont comme on l'a cru sur le moment dans le feu de l'action. Cet essai de Goliath, il se l'est "pelé" tout seul.  On l’a vu évidemment très sollicité dans le jeu courant pour des charges de bison. Trois fois, il a enfoncé de puissants coins dans la défense parisienne. Il a réussi deux plaquages, mais en a manqué un. Quel bilan chiffré aurait-il produit s’il avait joué 80 minutes ?

Joueur de ballon XXL

Son influence sur le jeu est aveuglante, elle est évidemment à comparer à celle du Rochelais Skelton. Mais le Toulousain est plus un joueur de ballons, alors que le Rochelais est un poil plus efficace dans les fondamentaux. Les deux hommes ont grandi en Australie, mais Meafou est désireux de porter le maillot bleu.

Les performances du deuxième ligne polynésien sont tellement exponentielles qu’elles vont finir par faire passionner le grand public pour les questions de droits de la nationalité et d’éligibilité. On rappelle l’équation : Emmanuel Meafou est arrivé en France en décembre 2018. Pour être éligible, il doit attendre un délai de cinq ans, selon les règlements de World Rugby, ce qui serait trop juste pour la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre).

\ud83d\udd34LES NOTES \ud83d\udcca
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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 9, 2023

En conférence de presse mercredi, le discours de Fabien Galthié a exprimé un désir ardent. "On attend toujours des nouvelles de World Rugby et une décision. Un avocat de la FFR et son avocat ont fait toutes les démarches possibles et nécessaires, on a encore fait une relance en début de semaine. On attend. Dans notre esprit, c'est clair, on veut le capturer."

Capturer, le mot est fort, mais il illustre le potentiel que représente le Toulousain pour une équipe qui veut être championne du monde. Les 47 minutes qu’il a signées face au Racing 92 n’auront fait que raviver ce qui n’est plus un débat, mais un projet et on le répète, un désir. Au fait, que tout le monde se rassure : après le match, on nous confiait que la sortie du colosse était liée à une gestion de l'effectif toulousain... 

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