Rugby fauteuil : le championnat de France écrit son histoire

  • Depuis près de quatorze ans maintenant, il existe le championnat de France de rugby fauteuil
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Depuis près de quatorze ans maintenant, il existe le championnat de France de rugby fauteuil. Une compétition qui, après avoir connu une expansion, se pérennise.

Certains donnent tout pour le Bouclier de Brennus, d’autres se battent pour le Bouclier de Catusse. Vous ne le connaissez pas ? Il s’agit pourtant du Graal pour un joueur de rugby fauteuil en France. Récompense donnée au champion de N1, ce précieux bout de bois est décerné à chaque équipe championne de France depuis la création de la compétition, en 2009. Depuis quatorze ans donc, le championnat français se développe, au point même d’avoir plusieurs échelons. Aujourd’hui, il en existe trois : la Nationale 1, 2 et 3. Créateur de Nuits-Saint-Georges en 2011 après avoir été victime d’un accident de rugby qui l’a rendu tétraplégique, Corentin Le Guen se souvient : « J’ai découvert le rugby fauteuil par le biais de Didier Retière et j’ai bien accroché. Donc avec le club de rugby valide de la ville, nous nous sommes posé la question de créer un club et cela s’est fait très rapidement. À l’époque, il y avait deux divisions. La troisième a été très vite créée car il y a eu de plus en plus de clubs entre 2011 et 2017. Ça a été une grosse explosion et les clubs qui débutaient étaient obligés de jouer dans un niveau un peu plus faible. »

Toulouse, figure de proue

En plein essor à ce moment-là, le championnat de France a depuis quelque peu stagné, puisque ce sont désormais treize clubs – dont certains qui possèdent plusieurs équipes – qui font vivre le rugby fauteuil hexagonal. Un bilan plutôt satisfaisant puisque la France est un des pays les mieux lotis en termes de clubs avec l’Angleterre et l’Allemagne. Mais même si cela fait maintenant vingt ans que la discipline est arrivée en France, les axes de progression restent nombreux. « La différence de niveau assez énorme entre N1 et la N2, reconnaissait Le Guen, qui a pourtant réussi à faire monter les Black Chairs en première division. Au sein de la Nationale 1, il y a déjà une grosse différence entre certaines équipes. » Il faut dire qu’en rugby fauteuil, il y a un besoin absolu de « joueurs dominants », qui sont des joueurs très puissants et rapides, qui font beaucoup de différences en attaque. À Nuits-Saint-Georges, il y a par exemple Sébastien Verdin, pièce maîtresse de l’équipe de France récemment championne d’Europe pour la deuxième fois consécutive. À Toulouse, il y a le fameux Jonathan Hivernat, capitaine des Bleus, accompagné de plusieurs autres joueurs de la sélection tricolore.

C’est d’ailleurs ce qui fait que le Stade toulousain, cette année encore, a remporté le championnat de France, inscrivant à son palmarès un neuvième bouclier de Catusse. Un titre remporté au sein d’une Nationale 1 qui fonctionne un peu comme le World Rugby Sevens Series pour les valides : plusieurs étapes composent un championnat qui se joue au final lors de quatre week-ends. « Comme les budgets sont assez restreints pour l’instant, nous faisons des plateaux », détaillait Corentin Le Guen. Les Toulousains l’ont emporté devant Nuits-Saint-Georges et le CAPSAA Paris, dans un championnat qui compte six équipes en son sein. Montpellier, Clermont et les Leones complètent le tableau. Le dernier cité est un club espagnol – anciennement la sélection transpyrénéenne – qui a intégré le championnat de France l’an dernier. La progression du rugby fauteuil continue en France et ce n’est pas pour nous déplaire.

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