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Top 14 - Patrick Arlettaz : "L’Usap a quelque chose en plus"

Par Nicolas Zanardi
  • Patrick Arlettaz a terminé son aventure avec l'Usap de la plus belle des manières.
    Patrick Arlettaz a terminé son aventure avec l'Usap de la plus belle des manières. Icon Sport
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Pour sa dernière apparition aux commandes de l’Usap après six saisons stressantes,Patrick Arlettaz a atteint l’objectif qu’il s’était fixé : maintenir son club de toujours en top 14. De quoi générer une intense émotion, mâtinée d’un brin de fierté…

Vous sentez-vous apaisé, après cette victoire synonyme de maintien pour votre dernier match ?

Je suis soulagé parce que je voulais que le club ait ce qu’il mérite. Je ne suis pas naïf, je sais bien qu’on n’a pas toujours ce qu’on mérite dans la vie. Mais reconnaissez que c’est mieux, quand même… Ce maintien, ça fait une jolie histoire à raconter. Entre les matchs d’accession et ceux du maintien, cela fait six matchs à élimination directe que ce groupe a disputés disputé depuis six ans. Six matchs pour six victoires, et ça, c’est une vraie performance. Alors oui, je suis content. Je profite, il faut me comprendre, ce sont mes derniers moments. C’est un bon sentiment.

Au coup de sifflet final, joueurs et supporters ont fêté ce maintien comme un titre…

Se maintenir, c’était un challenge. C’est un titre. Dans la semaine, jamais je n’ai parlé de barrage. J’ai juste parlé d’une finale. Notre finale. On a eu un moment d’hésitation en janvier quand les joueurs ont dit à nos dirigeants : "On ne change rien." C’était difficile pour "Zaza" (David Marty, NDLR) et pour moi et à partir de là, on s’est concentré sur l’essentiel. L’essentiel, c’est quand les joueurs veulent quelque chose très fort, et qu’ils vous font une promesse quand vous leur faites formuler que c’est bien pour ça qu’ils prennent leur décision. On peut dire ce que l’on veut, que les mots n’ont plus vraiment de valeur dans le monde d’aujourd’hui, je connais, mes garçons : quand ils vous disent les yeux dans les yeux "on ne veut rien changer parce que c’est comme ça qu’on va le faire", je ne vais pas vous dire que je savais qu’ils allaient y arriver, mais j’étais certain qu’ils allaient tout donner, jusqu’à en mourir.

Ce maintien est-il la meilleure réponse à vos détracteurs ?

Je ne suis pas aigri. En sport de haut niveau, je ne connais qu’une seule règle : quand on peut, on doit. Je vous l’ai dit, il fallait se concentrer sur l’essentiel et l’essentiel, ce ne sont pas cinq ou six types qui balancent des vacheries sur les réseaux sociaux. Ce sont les types qui vous disent qu’ils vous aiment et vous le montrent en allant se dépouiller sur le terrain. L’essentiel, c’est un groupe qui décide de prendre ses responsabilités. Le président a été intelligent, il faut le lui reconnaître. Il aurait pu leur répondre : "Non, désolé, il faut du changement et il va y en avoir." C’est lui le patron et il aurait pu rester sur ce que certains lui avaient conseillé. Il ne l’a pas fait, donc il a bien fait.

Vos joueurs vous ont-ils encore étonné lors de ce match ?

Évoluer à l’Usap, ce n’est pas simple. On n’évolue pas dans le confort, les infrastructures ne sont pas adaptées. Mais les joueurs s’y filent, parce qu’il y a quelque chose en plus. Parce qu’il y a un staff qui connaît ce club par cœur, et qui sait ce qu’il représente pour ces gens. On m’a demandé si je comprenais la mobilisation de tous nos supporters, mais oui ! Oui parce que dans le staff, nous sommes plus de la moitié à l’avoir déjà fait, quand on n’avait pas encore l’âge d’évoluer en équipe première. Oui, on le comprend. Il n’y a pas mieux que de l’avoir vécu pour le faire passer et le faire comprendre. Je suis fier de ça.

On imagine qu’au bout de ces six ans, la fierté est immense d’avoir renforcé l’identité du club…

Beaucoup de joueurs de chez nous ont éclos, mais pas que. C’est une capacité que notre club a depuis toujours que d’intégrer des gens qui deviennent de vrais Catalans. Un mec comme Brad Shields a pleuré quand il a décidé de repartir en Nouvelle-Zélande. La force de l’Usap, c’est que tous ceux qui portent ce maillot adoptent sa culture, qui est plus forte que tout le reste. Ça, c’est beau. Je ne suis pas xénophobe : je suis fier des Catalans qui portent ce maillot mais aussi de leur pouvoir d’intégration, qui permet à des gars venus de l’extérieur de se sentir Catalans au bout de deux mois.

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Les commentaires (2)
fifilongagien Il y a 10 mois Le 05/06/2023 à 10:14

oui c sur qu'ils ont quelque chose en plus : la faculté de finir avant dernier du top 14 tout les ans !!!

djinndolly Il y a 6 mois Le 20/10/2023 à 20:53

@fifilongagien hahaha !!!