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Perpignan : ça se gagnera dans les têtes

  • Sadek Deghmache et les Usapistes savent le défi qui les attend à Grenoble.
    Sadek Deghmache et les Usapistes savent le défi qui les attend à Grenoble. Icon Sport - Johnny Fidelin
Publié le Mis à jour
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Si l’Usap garde le niveau des derniers mois, elle a tout pour atteindre son but. Reste que le contexte et la charge émotionnelle autour de cette rencontre peuvent peser.

« Cette finale d’accession, il faut tout faire pour ne plus la revivre. » Le dimanche 12 juin 2022, dans un des vestiaires du stade des frères Boniface de Mont-de-Marsan, Patrick Arlettaz se projetait sur l’avenir avec cette ambition en tête, par-delà le soulagement du maintien, obtenu grâce à une nette victoire (41-16). « Et je ne parle pas de finir quatorzième », avait précisé le manager dans un sourire.

Un an plus tard, ses hommes se retrouvent au même stade de la compétition. Ce n’est pas faute d’avoir globalement progressé, au niveau du jeu - avec notamment un peu plus de deux essais par match, onzième moyenne du Top 14 - et des résultats - avec dix victoires, soit une de plus que la saison passée ; ce n’est pas faute, non plus, de s’être renforcé, depuis, avec les arrivées précieuses des McIntyre, Shields, Galletier ou les montées en puissance des Tuilagi, Oviedo et autres Sawailau. Un an après avoir été la première formation de l’élite à remporter ce barrage, l’Usap va aborder ce défi avec plus de certitudes et d’armes à sa disposition - même si l’absence de l’expérimenté tandem De La Fuente-Taumoepeau au centre du terrain ne doit pas être négligée.

Un savoir-faire des finales

Il faudra de toute manière que Perpignan soit encore plus costaud et maître de son sujet. Car Grenoble paraît davantage calibré pour ce rendez-vous ainsi que pour la montée qui en découlerait ; car il y a un antagonisme entre les deux formations qui charrie une part d’irrationnelle ; et car, contrairement à la saison dernière, elle évoluera dans un chaudron. Celui du Stade des Alpes, dont les 20 000 places devraient être occupées aux trois quarts, au moins, par des supporters isérois. L’antre résonnera sans nul doute bien plus fort que l’antédiluvien stade André-et-Guy-Boniface de Mont-de-Marsan, où 10 142 spectateurs avaient assuré une ambiance sympathique mais loin d’être intimidante.

S’ils affichent leur niveau des derniers mois, tout laisse à penser que Kélian Galletier et ses partenaires atteindront leur but. Rugbystiquement, ils possèdent les atouts pour prendre le meilleur sur des Grenoblois moins expérimentés, moins homogènes, moins dotés en talent pur. Mais ils devront être forts dans les têtes afin de produire leur rugby dans un contexte riche en émotions : elles viendront de l’enjeu, de la pression du public ou encore de la perspective imminente des adieux à leur mentor Patrick Arlettaz. On saura aussi samedi, de par leur comportement et leur capacité à gérer les instants clés de la partie, si les Catalans ont appris de leurs erreurs. Celles qui les ont vus craquer dans les derniers instants à Pau (16-14), Bayonne (24-20), Clermont (31-20) ou encore Lyon (39-31). Autant de revers frustrants qui les contraignent aujourd’hui à jouer leur maintien sur 80 minutes.

Ces matchs couperet qu’ils aiment tant et qu’ils abordent avec un vrai savoir-faire : Perpignan reste sur cinq succès dans les rencontres à quitte ou double (demi-finales et finales de Pro D2 en 2018 et 2021 plus « access-match » de 2022). Jamais, peut-être, la mission n’avait paru aussi relevée mais c’est à ce prix que les Catalans décrocheront ce que nombre d’observateurs estiment mérité au regard de leur parcours depuis neuf mois et encore plus de leurs performances sur le début d’année (six succès pour six revers en 2023) : une troisième saison de suite en Top 14. Ce qui serait une performance en soi pour le plus petit budget de l’élite.

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