Top 14 - Rémi Bourdeau (La Rochelle) : "Ce groupe est fait pour gagner !"

Par Romain Asselin
  • Rémi Bourdeau était le capitaine du Stade rochelais ce dimanche soir face au Stade français.
    Rémi Bourdeau était le capitaine du Stade rochelais ce dimanche soir face au Stade français. Icon Sport
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Capitaine de l’équipe rochelaise remaniée qui a renversé le Stade français dimanche soir (14-10) pour s’offrir une fête totale à Deflandre, le troisième ligne Rémi Bourdeau ne tarit pas d’éloges sur un groupe qu’il se voit bien quitter à la fin de la saison, direction Bayonne, avec le doublé en poche.

Rémi, vous devez être un capitaine sacrément fier…

C’est ce que j’ai dit à tout le groupe. Fier de tout le monde. C’était dur, franchement… Avec la semaine qu’on avait passée, à la 5e minute, déjà, ça tirait de partout (sourire) ! Donc fier de l’équipe qui a commencé, fier de tous les joueurs qui sont entrés en jeu, qui ont amené ce peps supplémentaire qui a fait tourner le match à la fin. Le scenario est magnifique, fantastique. Harry (Glynn) qui nous met cet essai somptueux à 5 minutes de la fin, il part (transfert à Béziers, N.D.L.R) vraiment en Monsieur.

Comme souvent, l’équipe a refusé de perdre, non ?

On aurait pu se trouver plein d’excuses : on a fait la fête, on a fait tourner, plein d’autres. Le match a été très dur. Aussi bien par l’opposition que le peu de récupération. Le groupe n’a pas lâché. C’est énorme cette mentalité qu’il y a, ici, de ne jamais perdre les matchs. Le groupe entier de 40-45 joueurs a une mentalité de gagnant.

Ce groupe a-t-il la sensation de planer sur un petit nuage, comme si rien ne pouvait lui arriver ?

Je vous avoue qu’à la 20e minute, à la 30e, je n’avais pas trop ce sentiment (rires). Parce que, franchement, je ne savais pas comment on allait pouvoir faire tourner ce match, avec la fatigue accumulée. Mais après cette victoire à Dublin, dans un match avec une équipe de jeunes et de mecs qui s’en vont, on a réussi à trouver les ressources. On surfe sur cette vague de Dublin et cette vague de 10-15 matchs. On avait perdu à Montpellier mais on a enchainé une dizaine de victoires.

Vous avez joué face à Paris, comme Jules Favre, mais tous les autres cadres bénéficient de deux week-ends sans match. Comment abordez-vous cette coupure avant la demi-finale ?

Elle ne peut être que bénéfique pour nous, la saison est tellement longue. La saison dernière, on avait ressenti qu’après le match de Lyon - où on avait fait jouer pas mal de cadres -, on avait accumulé un peu de fatigue et on était passé un peu à côté en barrages. Ce groupe est fait pour gagner ! On a que des internationaux qui savent très bien gérer leur corps et tout ce qui va autour. Il n’y aucun problème pour switcher quand les matchs décisifs approchent. Deux semaines de coupure, c’est parfait pour l’équipe.

En demie, vous retrouverez soit Lyon, soit Bordeaux, deux équipes qui ont gagné à Deflandre cette saison. Ça permettra d’éviter tout complexe de supériorité, non ?

Exactement. Dans tous les cas, à partir du moment où l’on va jouer à l’extérieur, à Anoeta, ça va être du 50-50. On va se le dire comme ça. Toutes les cartes sont rebattues. C’est une demi-finale, tu es obligé de la jouer à 100%, tu ne peux pas dévaloriser l’adversaire. Absolument pas.

Vous semblez particulièrement en cannes, Rémi, pour vos derniers matchs sous le maillot rochelais…

Sur ce match-là, pas du tout (rires). C’était dur. Après ma blessure, j’avais fait une super prépa physique pour essayer de jouer ces matchs et vivre ces émotions. C’est surtout pour vivre des moments forts comme ça plus que pour le rugby, d’ailleurs. Je suis content d’être là, que l’aventure se prolonge. Aujourd’hui (dimanche), il y avait toute cette émotion qui entourait ce match avec tous les partants. Mais la saison n’est pas finie. C’est difficile de se lâcher en totalité car tu sais que, derrière, il y a potentiellement deux matchs et trois semaines à vivre avec ce groupe. J’en profite au maximum jusqu’à la fin.

Avec cette perspective de partir sur un fantastique doublé…

Tout le monde y pense. C’est dans le coin de la tête de tout le monde. On ne peut pas être dans de meilleures dispositions cette saison pour faire un doublé. Les cadres ont deux semaines de repos, on s’évite un match de barrage. Franchement, il n’y a plus qu’à !

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