Top 14 - Mathieu Bastareaud : "Même si je suis un Parisien, j’ai été adopté par Toulon"

Par Mathias Merlo
  • Mathieu Bastareaud a fait ses adieux au public toulonnais ce dimanche soir.
    Mathieu Bastareaud a fait ses adieux au public toulonnais ce dimanche soir. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En conférence de presse, Mathieu Bastareaud est revenu avec émotion, et en contenant ses larmes, sur son dernier match en professionnel. Il aura réussi à marquer un essai pour faire ses adieux à Mayol de la plus belle des manières.

Ça y est, c’est fini…

Je ne suis pas mort ! Calmez-vous ! Mais oui... C’est fini ! Ça a été un long, long chemin. Je suis juste très heureux de finir ici, peu importe la manière même si on avait perdu la finale de Challenge. J’ai prolongé l’expérience pendant un an. Ce n’était pas gagné.

Pour votre dernière, il y a tout eu… Carton jaune, essai, une sortie sous les ovations, et un succès. Comment l’avez-vous vécu ?

La classe. Ça va… Il n’y a pas grand chose sur le jaune (rires). J’ai de la chance de marquer cet essai. J’ai réussi à marquer pour finir. C’est la belle histoire qui a continué juste avant ma sortie. C’est un cadeau du coach. Puis, j'étais crevé, il faut dire la vérité. Il y a eu des festivités, je ne suis pas tout jeune. C’est passé très vite, cette semaine, ou cette journée. J’ai tout fait pour rester dans ma routine. Je me suis rendu compte dès la remise des maillots, que ce n'était pas un match normal. J’ai contenu beaucoup d'émotions. J’ai essayé… Ça n’a pas été facile. Ce carton jaune, c’est un trop plein. Je finis à Mayol, sur une victoire, et même s’il n’y a pas la qualification, ça signifie beaucoup. Même si je suis un Parisien, j’ai été adopté ici, par Toulon. Le club et les supporters m’ont témoigné beaucoup d’amour. J’ai essayé de redonner sur le terrain. Quand j’ai eu l’opportunité de reprendre le rugby, à Toulon, j’ai tout mis en œuvre pour le faire. C’est un endroit et un club particulier.

Vous avez partagé le tour d’honneur avec votre maman et votre fils. Qu’avez-vous ressenti ?

Oui… Ma maman m’a toujours soutenu. Elle a toujours été derrière moi depuis que j’ai commencé à Créteil. C’est ma première supportrice. C’est ma maman, tout simplement. Mon papa n’a pas pu être là pour des raisons de santé. Je voulais partager ça avec elle, avec eux. Je sais qu’elle a sacrifié des choses pour que je puisse réaliser mon rêve. C’est un juste retour des choses. Elle a un super bouquet. Mon fils a été mon moteur pendant toute ma rééducation. Il m’a donné de la force, avec ma famille. La première et la seule fois où il est venu me voir, c’est quand je me suis blessé. Ça l’a beaucoup marqué, traumatisé. Quand j’ai pris la décision d’essayer de revenir, je m’étais dit que je voulais qu’il me voit faire un match à Mayol. J'ai de la chance, il m'a même vu avec un titre. Je suis heureux de ça.

Est-ce qu’on aura le droit à un jubilé de Mathieu Bastareaud ?

Je n’ai pas la classe de Guilhem (Guirado), ou de Chabal. Ce soir, je ne vais pas dormir. J’organise un match en Guadeloupe, mi-juin. Ça fait longtemps que j'y pense. C’était un projet. À la base, ce n’était pas un jubilé. Ça le devient. J’espère qu’on le fera chaque année. Il y a des amateurs de rugby. Ça serait bien de faire quelque chose là-bas. Pendant ma carrière, je n’ai pas eu l’occasion de redonner à l’île de mes parents. J’espère que ce gala va super bien se passer. Il y aura quelques invités de marque !

Qu’est-ce qu’il a manqué à Toulon, cette saison ?

Dans un championnat relevé comme le Top 14, il a manqué de régularité. On a mis six mois à se trouver, les uns avec les autres, à savoir le rôle de chacun. Au final, quand on a vraiment démarré, c’était trop tard. La qualification, on ne la perd pas ce soir, ou La Rochelle à la maison. Je pense à Perpignan à l’extérieur, le Racing 92 ici, comme le MHR…. sans manquer de respect. Tu dois quasiment faire un sans faute à la maison pour te qualifier. On a eu des déroutes, et des déconvenues à la maison comme à l’extérieur. Il nous manque des bonus. On a laissé des points en route. C’est comme ça. Mine de rien, c’est un groupe jeune. Sur certains moments, on a manqué de maturité sur certains matchs. C’est un groupe qui apprend. Cette année, j’espère qu’on a retenu des leçons. L’année prochaine, ça sera autre chose. Je n'en doute pas, il y a un sacré groupe. J’étais heureux de partager le terrain avec eux.

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