Pro D2 - Charlie Cassang (Oyonnax) : "Une finale acharnée"

Par Jérôme Prévôt
  • Charlie Cassang a marqué lors de la demi-finale et lors de la finale de Pro D2.
    Charlie Cassang a marqué lors de la demi-finale et lors de la finale de Pro D2. Icon Sport - Romain Biard
Publié le Mis à jour
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Le demi de mêlée d'Oyonnax exprimait un profond soulagement après ce succès en finale, synonyme de montée. Charlie Cassang fut l’auteur du premier essai et l’un des meilleurs joueurs de ce match très disputé et très âpre, sans grandes envolées.

Quel est votre premier sentiment après cette victoire longue à se dessiner ?

Les finales sont toujours compliquées, celle-ci fut acharnée. Je retiens notre manque de discipline de la première mi-temps qui a rendu les choses plus compliquées.

Avez-vous ressenti du doute ?

Du doute ? Non pas vraiment car quand on est à l’intérieur, c’est toujours un peu moins compliqué. On est dans le match, on sait dans quelle zone on se trouve et on sait ce qu’on doit faire. Tout ça laisse peu de place au doute.

Pouvez-vous nous décrire votre essai de la fin de la première période ?

Il a montré de la maîtrise. Nous savions que dans les cinq mètres, il fallait rester patient, travailler avec les gros. Après, moi, je n’ai fait qu’un pick and go, rien d’exceptionnel. Mais ce que j’aime bien sur cet essai c’est qu’il soit construit. Nous avons travaillé en équipe avec plusieurs temps de jeu et un circuit qui s’est mis en place. Finalement, ce fut le tournant du match.

Vraiment ?

Il a fait du bien, parce que nous n’avions pas eu beaucoup d’occasions et sur notre précédente opportunité. Nous avions tenté un coup de pied rasant récupéré par un adversaire et l’arbitre nous a pénalisés pour un plaquage illégal. C’est toujours délicat d’arbitrer ce genre de phases de jeu. Au lieu d’avoir une touche à 5 mètres, on s’est retrouvé avec une pénalité contre nous. Il y a eu plein de petits faits comme ça qui nous ont empêchés de mettre complètement notre jeu en place. Voilà pourquoi cet essai fut si important.

On vous a vu utiliser l’arme des coups de pied de pression…

Oui, on avait observé lors des précédents matchs contre eux qu’on pouvait récupérer des ballons si on optait pour cette stratégie. Alors on a utilisé cette arme. Dès qu’on était à la lutte en l’air on récupérait le ballon où on n’en était pas loin, où ils se retrouvaient très gênés. On a gagné les deux premiers, j’ai le souvenir de Chris Farrell qui en prenait un autre au milieu de terrain.

Qu’est ce qui domine chez vous, le fait d’être champion ou de monter en Pro D2 ?

Clairement, être champions de Pro D2. On ne voulait pas jouer un match de plus la semaine prochaine. Nous étions sur les rotules. On a tout donné. Mentalement, le Pro D2, c’est très dur, on peut tout perdre d’un coup. L’an dernier, on avait perdu le droit de jouer une demie à domicile à cause d’une défaite à domicile contre Aix-en-Provence. Après il y a eu un barrage contre Colomiers, puis cette demie perdue à Bayonne, malgré un match correct, mais on avait craqué sur la fin, sans doute à cause de la pression du public. Nous étions déçus, il fallait s’y remettre, ne pas revivre une saison de Pro D2. Ce soir, on y est enfin. On est champions, on ressent ça comme une récompense de trois ans de travail.

Comment avez-vous vécu la période bizarre d'Oyonnax entre fin mars et fin mai ? Vous avez passé ce laps de temps assuré de jouer une demi-finale, ça ne devait pas être facile.

La difficulté c’était de savoir ce qu’on allait faire. Devait-on faire tourner ou prendre le risque de blesser des joueurs importants, les golgoths de notre équipe, les Grice, Laclayat, Sweetnam, lui fut vraiment énorme aujourd’hui, les Farrell ? Comment les gérer sur la fin de saison alors qu’on était qualifiés ? C’était compliqué, mais le staff a su faire un gros travail pour impliquer tout le monde et maintenir la confiance dans le groupe.

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