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Pro D2 - Oyonnax, champion en tremblant face à Grenoble

Par Nicolas Augot
  • Oyonnax remporte le bouclier des champions devant Grenoble
    Oyonnax remporte le bouclier des champions devant Grenoble Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Oyonnax a dû attendre les dernières secondes de la finale pour mettre à terre Grenoble (14-3) et remporter le titre de champion de France de Pro D2. Un résultat qui vient néanmoins couronner une saison extraordinaire de la part des Oyomen qui ont survolé le championnat. Ils peuvent désormais penser au Top 14.

Une finale n’est pas un match comme un autre. C’est un rendez-vous qui n’a rien d’ordinaire, qui réserve son lot de surprises, de petites histoires dans la grande et une part d’irrationnel à dégoûter de son boulot le préposé à l’analyse des statistiques et de la fameuse data devenue si importante dans tous les clubs du monde. Ça ne peut pas se mesurer ni s’anticiper. Personne n’est à l’abri d’avoir les genoux qui tremblent, les mains moites et les pieds engourdis, même de la part de buteurs réputés réguliers. Il a même fallu attendre la 63e minute pour voir la première pénalité réussie de la soirée après quatre échecs dont trois du côté d’Oyonnax. Alors ce samedi, sur la pelouse d’Ernest-Wallon, il fallait oublier les vingt-quatre points qui avaient séparé des Oyomen, totalement maîtres de leur sujet pendant la saison régulière, et des Grenoblois venus à Toulouse avec le sentiment qu’ils n’avaient finalement rien à perdre. Bien au contraire.

Ça n’a pas été une balade de santé mais un combat frontal. Tout du moins pendant le premier acte, pendant lequel les Grenoblois ont voulu se mesurer à Oyonnax sur son point fort : la puissance. Un corps à corps musclé, tendu, souvent approximatif qui a néanmoins tourné à l’avantage des hommes de Joe El Abd, supérieurs en mêlée fermée bien que maladroits en touche. Après 35 minutes d’une lutte acharnée, Charly Cassang trouvait un trou de souris au milieu de tous les poids lourds pour inscrire le premier essai de la rencontre. Les Grenoblois ne connaissaient pas la même réussite offensive en s’entêtant à rester dans un petit périmètre où ils étaient attendus. Leurs groupés pénétrants étaient bien souvent improductifs, contrés systématiquement par la puissance oyonnaxienne dans cet exercice. Menés 7 à 0 à la pause, les Isérois se devaient d’opter pour une autre stratégie. La vaillance ne pouvait plus suffire. Ils tentaient alors de déplacer le jeu sur la largeur, aux prix d’un effort démentiel dans la fournaise toulousaine. Un, puis deux, puis trois joueurs se plaignaient de crampes alors que l'heure de jeu n’était pas encore atteinte. Le FCG n’était pas loin d’exploser. Oyonnax attendait son heure, sûr qu’elle viendrait grâce à la moisson de pénalité récoltée en mêlée fermée. Et pourtant, les Grenoblois n’abdiquaient pas malgré un stade largement en faveur des Noirs de l’Ain. Ils voyaient bien que la peur de gagner commençait à gangrener les rangs des ultras favoris, s’arc-boutant sur leurs points forts pour ne pas perdre définitivement le fil du match, mais totalement pétrifiés pour transformer cette domination dans les secteurs clés. Ils n’étaient dangereux qu’une seule fois dans le second acte. À la 80e minute grâce à une pénaltouche venue d’une nouvelle pénalité en mêlée fermée et à un pilonnage conclu par l’ailier Aurélien Callandret, capable de trouver le même trou de souris que son demi de mêlée en première période.

La lutte a été intense mais Oyonnax a réussi à résister pour conquérir un titre de champion de France venant couronner une saison fantastique, dominée de la tête et de leurs larges épaules, même si la dernière marche n’a pas été si facile à gravir. Les Grenoblois ont certainement réussi le match presque parfait pour rêver au titre et déjouer les pronostics. Mais ça n’a pas été suffisant pour réussir un braquage d’anthologie.  

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