Pro D2 - Le fait du match : Oyonnax, éloge de la patience

Par Jérôme Prévot
  • Dans un combat dur et engagé, Oyonnax a pris le meilleur sur Grenoble.
    Dans un combat dur et engagé, Oyonnax a pris le meilleur sur Grenoble. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Oyonnax a gagné la finale du Pro D2 au terme d’un match peu spectaculaire, mais héroïque. Il n’y avait que 7-0 à la pause et les Haut-Bugistes ont manqué trois pénalités qui semblaient faciles. Mais il ne fallait pas s’énerver et ça l’’USO a su faire.

Quel match de tranchées. Oyonnax a arraché sa remontée en Top 14 en convertissant ses deux seules occasions d’essai dont la dernière par Aurelien Callandret à la dernière minute (14-3) petit côté après une ultime pénaltouche. Les hommes de Joe El Bad n’ont pas été très efficaces pour autant car ils ont laissé douze points au pied par Jules Soulan (trois pénalités manquées) et Justin Bouraux (un drop).

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Ce succès ne fut pas vraiment celui de l’efficacité, mais plutôt de la patience. Le score à la pause se passait de commentaires : 7-0, un essai de Cassang après la seule offensive d’envergure d’Oyonnax. Gavin Starck avait allumé la mèche et la dynamique se poursuivit par des passes après contact des pick and go et justement une démonstration de patience offensive, à Millet puis à Cassang les derniers coups de boutoir à un mètre de la ligne. Cette finale a tenu ses promesses, une lutte âpre avec peu de franchissements et une volonté de mettre la pression le plus vite possible dans le camp adverse.

Pur combat collectif

Oyonnax a donc gagné avec peu d’offensives ambitieuses, et malgré une touche déréglée. Mais les Aindinois n’ont pas paniqué, ils ont fait une démonstration de courage et d’abnégation dans le combat. Ils ont lutté avec justesse sur les mauls défensifs, gratté des ballons au sol importants et avancé en mêlée. Ils ont autant faire que peux enchaîné avec des coups de pied de pression pour faire reculer au maximum l’adversaire. De cette lutte irrespirable sous la chaleur toulousaine, nous gardons six minutes capitales entre la 73e et la 79e.

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Résistance d’Oyonnax sur un maul adverse, mêlée pour Grenoble enfoncée par l’USO dans la foulée. Pénalité pour se dégager, remêlée enfoncée deux minutes plus tard, puis grattage héroïque pour finir. Il n’était plus question de jeu mais de combat collectif pur. À ce jeu la fin de la rencontre fut irrésistible, sans faire de jeu avec un grand J, ce n’était pas le soir.

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