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Régionale 2 - Nieuil-l'Espoir : Convictions contre fragilité

Par Gérard PIFFETEAU
  • Pur produit du club et fils de l’ancien président, Thomas Abascal incarne l’ancrage du RCNE dans son territoire.
    Pur produit du club et fils de l’ancien président, Thomas Abascal incarne l’ancrage du RCNE dans son territoire. Photo DR
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Régionale 2 - Il y a de la vie chez les Nieuillois, il y a aussi de l'espoir dans ce club qui vit son rugby en famille. Sans perdre de vue la compétition.

On peut avoir longtemps tout donné au service de son club, joueur, arbitre, dirigeant, et la cinquantaine venue, s’émerveiller de voir vivre autour de soi une collectivité heureuse et solidaire. Il y a dix ans, le RC Nieuil l’Espoir en perdition, Christophe Hivert a été élu à la présidence sans même être présent à l’Assemblée générale. Associé à une équipe formidable, il n’a pas fui ses responsabilités au pied d’un chantier colossal et une décennie plus tard, le rugby nieuillois a plutôt belle allure. Son équipe s’est qualifiée pour le championnat de France de Régionale 2. Christophe Hivert ne cesse de le répéter : "L’histoire est belle Je suis ébahi de tout ce qui peut graviter autour de ce club qui n’a que 23 ans d’existence. Nous avons tout obtenu à la sueur de notre front. Nous galérons tous les ans mais on y retourne quand même." Le personnage s’impose d’être honnête, il parle cash et n’hésite pas à stigmatiser le fait que le club a dû faire deux fois six heures de bus et débourser plus de 2000 € pour aller jouer son trente-deuxième de finale en Bretagne. La mobilisation de la municipalité du maire Gilbert Baujaneau et des commerçants de la commune pour éviter le forfait de leur équipe l’a ému aux larmes.

Trois cambriolages en quatre ans

Cette sensibilité, qui ne saurait être une faiblesse, transparaît dans sa relation avec les joueurs qu’il entraînait depuis quatre ans aux côtés d’un jeune coach de 22 ans, Romain Delessale. Mais il y a deux mois, le président a cédé sa place sur le banc à celui qui va devoir assurer la continuité, Damien Chevènement. À proximité de Poitiers, le RCN a su capter la filière estudiantine qui imprime sa marque compétitrice et festive. Christophe Hivert est intarissable sur les mérites de ses joueurs dont plusieurs se sont fixés dans la région. Il nous parle volontiers des frères Anthony et Jonathan Bort, du capitaine Maxime Bergeau, de l’ouvreur Quentin Bidonde qui a énormément apporté au collectif, du très précieux Cyrill Colmagro dix années de présence, de la pierre angulaire Johann Hecq parmi d’autres. Il s’étonne toujours de ces étudiants en médecine qui décalent leurs gardes pour participer. Pourtant, le club serait plus confortable encore si trois cambriolages en quatre ans sans rien recevoir des assurances ne l’avaient mis à genou. "On nous a tout volé et financièrement nous ne nous en sommes jamais remis." La situation reste fragile avec un budget de 27 000 €, mais les convictions du deuxième club de la Vienne derrière Poitiers demeurent solides.

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