Rugby à 7 - Joanna Grisez : "Il reste pas mal de marches à gravir"

  • Joanna Grisez lors de l'étape à Toulouse ce week-end.
    Joanna Grisez lors de l'étape à Toulouse ce week-end. Icon Sport - Pierre Costabadie
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Joanna Grisez, la joueuse de l’équipe de France à VII qui a inscrit sept essais lors de la dernière étape du circuit mondial disputée à Toulouse, était forcément déçue de la défaite lors de la petite finale face à l’Australie qui n’a pas permis aux Bleues d’accrocher une médaille.

Quel bilan faites-vous de ce dernier tournoi des World Rugby Series et de cette quatrième place à Toulouse ?

C’est un tournoi mitigé. Nous avançons dans certains domaines mais il nous reste pas mal de marches à gravir. Il faut que l’on se serve de ce tournoi et retenir notre capacité à relever la tête après une première journée très moyenne. Maintenant, la déception est grande car nous avons la sensation que cette troisième journée nous échappe un peu et que nous n’avons pas mis en place notre jeu. C’est le plus frustrant. Après, je préfère que cela nous arrive maintenant avec une quatrième place et avoir une médaille la saison prochaine.

Néanmoins, l’équipe de France avec une médaille lors des derniers Jeux olympiques et lors de la dernière coupe du monde démontre qu’elle peut toujours viser une médaille lors des Jeux en 2024...

Je pense. Nous avons déjà répondu présentes sur les grands événements comme les Jeux olympiques ou la Coupe du monde. L’objectif maintenant est de débuter les étapes des World Series en étant en capacité de viser l’or à chaque fois. Le meilleur moyen de gagner est de s’entraîner à gagner. Nous n’avons pas encore fini la saison puisque nous avons en ligne de mire le championnat d’Europe. Je crois qu’il a beaucoup de choses à apprendre de ce tournoi à Toulouse et il faut bâtir dessus. À nous de progresser.

Vous avez inscrit sept essais lors de ce tournoi. Est-ce important pour vous ?

Je ne compte pas les essais que je marque. Car ça ne change rien au résultat final. On porte un peu trop d’importance aux gens qui marquent et certainement pas assez à ceux qui permettent de marquer. Je préfère me focaliser sur le résultat et sur la progression collective dans les domaines que l’on se fixe. C’est toujours chouette pour moi de marquer mais c’est toujours grâce à l’équipe. Je ne fais que mon job. Je n’ai pas la qualité de passes de certaines, ni la qualité de création d’autres. Mon boulot est de finir, même si on me voit un peu plus car je suis justement à la finition. Mais toute seule, on ne va pas très loin.

Entre la Coupe du monde à VII, puis la Coupe du monde à XV et votre retour en équipe de France à VII, quel regard portez-vous sur cette saison incroyable sur le plan personnel ?

Ça a été une très belle saison pour moi l’année dernière. Après, mon retour en VII en 2023 a été un peu plus compliqué, tout du moins en dents de scie avec des blessures. Il faut toujours faire attention après des saisons riches. Il faut repartir au boulot et se remettre en question pour continuer de performer. Sortir de tels événements comme des coupes du monde, ce n’est jamais évident pour garder la tête froide. J’essaie de me souvenir d’où je viens et grâce à qui je suis ici. Je continue de travailler dur car je sais qu’il y a la plus belle des choses à aller chercher la saison prochaine. Mais l’année 2023 n’est pour l’instant pas la hauteur de mes espérances, ni de celles de l’équipe. Après avoir connu 2022, c’est forcément décevant même si ça me permet de me construire. J’espère maintenant que l’on retiendra les leçons de cette année pour 2024.

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