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Top 14 - Perpignan : la fureur de survivre

  • Patrick ARLETTAZ (Perpignan).
    Patrick ARLETTAZ (Perpignan). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ce samedi, l'USAP reçoit toulouse dans un choc des extrêmes qui aura une importance déterminante dans la lutte pour le maintien. en cas de succès, les catalans feraient un pas de géant pour la treizième place, synonyme d’access-match. dans la foulée, le rival briviste recevra castres.

Du côté de Perpignan, les fins de saison se suivent et se ressemblent, ou presque : comme au printemps dernier, les Catalans déploient un rugby enthousiasmant, Aimé-Giral enchaîne les affiches de prestige et les guichets fermés tandis que l’espoir d’un dénouement heureux fait battre les cœurs sang et or. Une différence notable existe entre cette année et la précédente. En 2022, au prix d’une phase retour plus conquérante et de la perte de vitesse de ses concurrents directs, l’Usap avait, jusqu’à la dernière journée, poursuivi l’espoir d’un maintien direct après avoir rapidement sécurisé la treizième place. Un an après, si le rang est le même, la donne est quelque peu différente : cette fois, les Perpignanais sont en pleine bataille pour conserver l’avant-dernière place, synonyme du fameux et si excitant « access match ». Dans une nouvelle lutte à distance avec Brive, rival des temps modernes...

Depuis le week-end dernier et une 24e journée marquée par le double succès palois et corrézien ainsi que par la rageante défaite de leurs favoris à Lyon, les adeptes de la cathédrale AiméGiral ont dû revoir leurs espérances à la baisse. Les paroles de Patrick Arlettaz, après la dernière victoire face au Racing 92, n’ont pas la résonance escomptée, quelques semaines après : « On ne souffle pas complètement. Comme Brive a gagné, on n’est pas encore à l’abri. Il faut d’abord que Brive ne puisse plus nous rattraper. Et après, on verra. Si on gagne plus de matchs que Pau, on finira devant Pau. Ce n’est pas plus compliqué que ça. »

Depuis, le CABCL est revenu à quatre points - avec un cas d’égalité favorable aux Coujous - et Pau a pris huit longueurs d’avance. Les troupes sang et or ont ainsi plus à perdre qu’à gagner d’ici le coup de sifflet final de la phase régulière.

Pour la "der" de Patrick à la maison

Mais si les quatre points ramenés de Montpellier par les Corréziens ont rebattu les cartes, Mathieu Acebes et ses partenaires n’en gardent pas moins leur destin en mains. Un succès sur les deux dernières journées pourrait - devrait, même, à moins d’un coup de théâtre briviste à Toulouse lors de l’ultime acte - s’avérer suffisant pour garder l’avantage. Reste que l’identité du dernier hôte de la saison à Aimé-Giral a de quoi tempérer l’optimisme en Catalogne : le Stade toulousain, même s’il ne se présentera pas avec son XV de départ « premium », reste une menace de tout premier plan, comme en atteste son rendement de deuxième meilleure formation du championnat à l’extérieur. Sur ce qu’ils ont montré depuis le début de l’année - cinq victoires pour autant de revers et une moyenne de 4,1 essais par match à la maison, les Catalans sont capables d’arracher cette précieuse treizième place et une nouvelle balle de maintien, un an après avoir converti la première. Forts de 9 victoires et de 43 points, ils avaient abordé le barrage décisif à Mont-de-Marsan sur une belle dynamique. Un nouveau succès à AiméGiral, ce samedi, les placerait encore au-dessus de la barre symbolique des 40 unités et confirmerait ce qui ressemble à une montée en puissance.

« Est-ce que l’équipe est plus forte que l’an passé ? Je le crois, répondait récemment Patrick Arlettaz. Il y a une espèce de progression. On a reçu beaucoup d’équipes qui venaient jouer le coup à fond. L’an passé, on avait battu un Racing qui était un peu démobilisé, un Toulouse qui était entre deux. Ça nous avait aidés. Cette saison, tout le monde est venu batailler avec son armada et on a une forme de constance dans les résultats. Je crois que l’on est plus forts que l’an passé mais ça ne veut pas dire que l’on va se maintenir comme l’an passé. C’est tout con mais c’est le sport. »

Le talent des Tedder et Mc Intyre, l’émergence des Tuilagi et Oviedo ou encore le tempérament des De La Fuente et autre Lam sont autant de motifs d’espoir pour la Bronca, les Barretines et la Penya dels Trabucayres. Sans oublier la « der » de Patrick Arlettaz, architecte du renouveau, sur le banc d’Aimé-Giral, raison supplémentaire pour les Perpignanais de donner le meilleur d’eux-mêmes. Il y aura à coup sûr une folle dose d’émotions dans les travées de la cathédrale. Mais il faudra aussi et surtout savoir garder raison. Car seule la victoire sera belle.

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