Top 14 - Nicolas Sanchez (Brive) : "A la 60ème on était en Pro D2 mais nous, on ne le savait pas"

  • Nicolas Sanchez appelle ses troupes à se battre lors des deux prochaines semaines.
    Nicolas Sanchez appelle ses troupes à se battre lors des deux prochaines semaines. Icon Sport - Loic Cousin
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Malgré une extinction de voix quasi-totale, le demi d’ouverture argentin de Brive Nicolas Sanchez nous a raconté le match complètement fou des siens, qui se sont imposés sur le gong à Montpellier malgré un carton rouge.

Racontez-nous cette dernière transformation, que vous passez et qui offre la victoire à Brive…

J’ai essayé de ne pas trop réfléchir. Faire ce que je fais habituellement, c’est tout. Je n’ai pas eu le temps de penser, ni de réaliser la pression qu’impliquait ce coup de pied. Franchement, je n’ai pas eu le temps.

Brive a connu une fin de match folle, avec un interminable enchaînement de mêlées à cinq mètres de la ligne de Montpellier. Comment l’avez-vous vécu ?

On était sûr de nous. Pourquoi ? Parce que c’est dans l’adversité que l’on reconnaît les vraies équipes, les vrais mecs. Aujourd’hui ce n’était pas facile. On est arrivés en retard au stade à cause du trafic, on a pris un carton rouge en début de match, et pour autant on n’a pas lâché. Même si ce n’était pas facile de défendre à 14. Plusieurs fois on a été en difficulté, mais on s’est battus jusqu’au bout et je suis très fier de l’équipe.

Le match commençait très mal avec ce carton rouge donné à Axel Muller…

C’est clair que ce n’est pas ce que l’on avait prévu. Mais on s’était dit qu’on ne lâcherait pas. On a fait quelques changements stratégiques à la mi-temps, et cela a payé. Le banc a beaucoup apporté aussi. Il nous fallait ça pour gagner ce match. Défensivement aussi, nos efforts ont payé. À la mi-temps, on était tous très fatigués parce qu’on devait compenser l’infériorité numérique. Derrière, on a beaucoup couru parce que les Montpelliérains ont bien utilisé le jeu au pied. Il fallait faire un double effort. Le vent nous a aidés en deuxième mi-temps aussi.

Suiviez-vous l’évolution des scores sur les autres pelouses ? Car vous avez été virtuellement relégués pendant le match…

À la 60ème on était en Pro D2 mais sur le terrain on ne le savait pas. On s’est dit qu’on ne regarderait pas les scores. Évidemment, les mecs qui étaient en tribunes le savaient, mais pas nous.

Quelle était l’ambiance dans le vestiaire ?

On est content d’avoir gagné deux matchs d’affilée. Et ces deux fois, cela n’a pas été facile. On a failli perdre contre Pau, jusqu’à cette pénalité sur le poteau, et aujourd’hui avec un joueur de moins… On a gagné le droit de se battre deux semaines de plus.

Ce match est-il à l’image de l’état d’esprit que vous avez découvert dans le groupe en arrivant à Brive ?

Depuis mon arrivée, j’ai senti qu’il y avait un groupe très spécial. Une ambiance à part, et je ne parle pas que dans l’équipe… C’est aussi le cas dans la ville. Tu sens que tout le monde est derrière le club. Et c’est très plaisant de jouer pour un club comme ça. Les joueurs le sentent et cela se voit sur le terrain.

Vous étiez associé au très jeune Mathis Ferté, quel regard portez-vous sur lui ?

Je n’arrive pas à croire qu’il a 18 ans, parce qu’il a le mental d’un joueur expérimenté. Je suis très content de pouvoir partager avec lui.

Comment vivez-vous cette responsabilité du capitanat ?

Je suis content de l’être. Mais le vrai capitaine de l’équipe, c’est Saïd. Il était sur le banc les deux derniers matchs, mais il est le vrai capitaine de l’équipe.

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