Pro D2 - Thomas Hébert (Biarritz) : “S’entraîner la semaine sans aucun but, c’est compliqué”

Par Pablo Ordas
  • Le troisième ligne du Biarritz olympique, Thomas Hébert, après la défaite du BO (26-35).
    Le troisième ligne du Biarritz olympique, Thomas Hébert, après la défaite du BO (26-35). Midi Olympique - Pablo Ordas
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Malgré la défaite face à Grenoble (26-35), le troisième ligne du Biarritz olympique, Thomas Hébert, a estimé que son équipe avait quelque peu relevé la tête après la claque qu’elle avait reçue contre Béziers au début du mois, même s’il a avoué que c’étaut difficile de vivre une fin de saison sans objectif.

Thomas, après avoir été mené 0-17, le BO s’est révolté en deuxième mi-temps. Qu’avez-vous pensé de ce match ?

Le vent y est pour beaucoup. C’est compliqué de jouer avec un vent contre, comme ça. Ça n’excuse pas tout, mais on a vu qu’en seconde période, lorsque Grenoble a eu le vent de face, ça a été difficile pour eux. On a fait des erreurs en défense et ça nous a coûté des essais en première mi-temps.

Quel sentiment vous laisse ce dernier match de la saison à Aguiléra ?

L’objectif, c’était de bien finir, de gagner, de retrouver le goût de la victoire, que nous n’avons pas eu depuis longtemps. Ça ne s’est pas fait ce soir. Nous sommes forcément très frustrés, la tête en bas, mais on a livré, encore une fois, une bonne bataille. Une de plus, sans résultat. Aujourd’hui, on sait qu’on ne peut pas se qualifier, mais on s’est dit, cette semaine, qu’on avait à cœur de montrer qu’on avait notre place dans les six. On voulait montrer qu’on pouvait battre une équipe comme Grenoble, qui est seconde. C’est peut-être un peu prétentieux, mais on avait une équipe pour se qualifier. Je n’en doutais pas, mais on n’a pas réussi à le faire ce soir.

Avez-vous craint que la soirée soit longue après l’entame vécue ?

Nous avons la faculté de pouvoir se remobiliser. Nous avions le vent contre et on savait que c’était très compliqué pour sortir de notre camp. On l’a payé un peu plus cher que Grenoble. On a un peu manqué de chance, parfois et on le paye cash.

Quels ont été les mots dans le vestiaire, à la mi-temps ?

À la mi-temps, c’était clair. Les quinze points de retard étaient ceux qu’on allait rattraper avec le vent. On se l’est dit, on se l’est mis en tête et on l’a bien fait sur les cinquante premières minutes. Après, on re perd un peu le fil, il y a des erreurs en défense, on ne circule pas assez et on reprend des essais bêtes.

Estimez-vous que l’honneur est sauf après la débâcle de Béziers ?

Oui, nous avons mis toute notre énergie, nous avons mis tout notre cœur, mais ce qui importe, encore, c’est la victoire. Elle aurait récompensé ça. Il y a beaucoup de matchs, dans la saison, qui se sont passés comme ça. C’est un de plus. Alors oui, on met les ingrédients. Forcément, ce n’est pas le match de Béziers. Mais bon, le résultat n’est pas là. C’est frustrant. Après, collectivement, on a quand même retrouvé nos valeurs.

Avez-vous pris du plaisir, ce soir, ou au contraire, avez-vous hâte que la saison se termine ?

Non, on a pris du plaisir. On avait envie de profiter de cette dernière de la saison à Aguiléra, nous voulions être fiers de montrer qu’on pouvait toucher les équipes du haut de tableau et qu’on avait largement l’équipe pour.

Qu’allez-vous attendre de ce dernier déplacement à Aurillac ?

On va y aller et on va se quitter sur un dernier match, là-bas. Forcément, c’est plus dur de trouver la motivation, mais on va la trouver. Ce groupe a été exceptionnel cette année. On va se raccrocher à des choses comme ça.

Vous n’avez plus rien à jouer, que pouvez-vous nous dire sur les liens qui vous unissent aujourd'hui ?

Le groupe vit toujours très bien. Après, c’est sûr que nous sommes des compétiteurs. S’entraîner la semaine, sans aucun but, c’est compliqué. On a l’impression de s’entraîner dans le vide, mais c’est parce que Biarritz a des ambitions. Nous en avions en début de saison, aujourd’hui, c’est dur, mais c’est la réalité. C’est le sport, c’est comme ça, il faut l’accepter et apprendre de ça.

Sortez-vous la tête haute ?

Mi-haute. On a des regrets et c’est dur d’en avoir. C’est dur à accepter. On sait qu’on aurait pu être dans les six. J’en suis persuadé et les regrets, ça laisse toujours un petit goût amer.

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