L'édito : Toulon ravive la flamme

Par Emmanuel Massicard
  • Tedyd Baubigny et les Toulonnais sont en très bonne position en cette fin de saison.
    Tedyd Baubigny et les Toulonnais sont en très bonne position en cette fin de saison. Icon Sport - Franco Arland
Publié le Mis à jour
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Et si c’était la bonne ? Entendez la bonne saison du RC Toulon. Celle qui marquera le retour au premier plan des Rouge et Noir varois, en bonne place pour se qualifier pour les phases finales du Top 14 après quatre ans d’abstinence et -déjà- demi-finalistes en Challenge Cup.
Et si c’était la bonne ! Soit l’année de la reconquête, avec un stade Mayol accroché à sa gloire passée, qui ne demande qu’à pouvoir rugir d’un plaisir éruptif et collectif, au rythme des succès des partenaires de Charles Ollivon.

Sportivement, il est bien entendu trop tôt pour l’affirmer, même après un succès aux forceps remporté face à l’Usap qui permet à Toulon de bien se positionner dans le top 6. Pierre Mignoni, lui-même, se veut prudent. Il dit encore chercher « le décodeur de ce groupe », qui fonctionne en mode alternatif et n’a pas pris la pleine mesure de son potentiel. L’avenir nous dira si ses hommes auront saisi le message.

Pour autant, on serait déjà prêt à parier que les Varois sont sur la bonne voie. Au soir de ce week-end de retrouvailles avec les pionniers de 2013 (vainqueurs de la Coupe d’Europe) et tout juste avant les festivités de la première édition du « Hall of Fame » qui va rassembler en ce début de semaine un parterre de légendes autour du muguet, c’est le RCT qui retrouve sa flamme et le lien direct avec son histoire, si riche et régulièrement prestigieuse.

Il n’y a rien d’anecdotique. S’il manque un titre aux hommes de Mignoni pour tourner la page avec la génération Wilkinson (ce piège de la comparaison directe est ici comme ailleurs un véritable poison, qui vous ronge parfois de l’intérieur), on pourrait jurer que ces retrouvailles et plus encore ce « Hall of Fame » imaginé par le président Bernard Lemaître sont de formidables occasions d’assurer la transmission, de décomplexer les hommes et de partager ce qui fait véritablement la force de club qui revendique si fièrement ses différences. Sans fard.

La promesse est belle, vous l’aurez saisie. Elle nous dit combien la passion et le cœur de ces hommes, de Van Niekerk aux Herrero ou Carrère en passant par Gallion, Champ, Wilko ou Bastareaud, firent basculer l’histoire, jusqu’aux frontières de l’irrationnel. Elle nous dit, encore, combien cette transmission de génération en génération est indispensable pour réussir demain et construire un futur qui soit connecté avec l’écosystème varois, véritablement en phase avec la réalité toulonnaise et sa culture.

Vous connaissez la chanson : il n’y a pas d’avenir sans passé. Ce RCT l’a bien compris, qui peut désormais -et enfin- fonder sa (re) construction sur le socle d’une si riche histoire qu’il entend partager sans modération. Demain, il n’y aura plus qu’à gagner.

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