Coupe du monde 2023 - "J’ai envisagé de mettre fin à mes jours" : Bastien Chalureau, des ténèbres aux rêves de Coupe du monde

Par Paul Arnould avec Manon Moreau
  • Bastien Chalureau espère disputer la Coupe du monde en France du 8 septembre au 28 octobre prochain.
    Bastien Chalureau espère disputer la Coupe du monde en France du 8 septembre au 28 octobre prochain. Icon Sport - Icon Sport
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Bastien Chalureau, le deuxième ligne de Montpellier et du XV de France, est longuement revenu dans le Midi Olympique sur sa carrière perturbée par les coups du sort. Le joueur du MHR croit en son rêve de disputer la Coupe du monde en septembre prochain. 

Bastien Chalureau (31 ans, 3 sélections) n'est pas un joueur de rugby comme les autres. En novembre dernier, le deuxième ligne de Montpellier vivait sa première sélection avec le XV de France face à l'Afrique du Sud. Quelques minutes disputées face aux champions du monde dans une fin de match crispante. Dans le Midi Olympique, il raconte : "Il restait trois minutes à jouer. On menait d'un point et il y a eu cette mêlée en face des poteaux, à 20 mètres. J'ai dit à Reda (Wardi, pilier gauche, N.D.LR.) : "Accroche-toi parce que là, ça va envoyer !" On a récupéré la pénalité et on a gagné le match. Je me suis dit que j'avais apporté ma petite pierre (sourire)."

  • Pour retrouver l'intégralité de l'interview de Bastien Chalureau, cliquez ici !

Bastien Chalureau revient de loin. Espoir du rugby français dans les catégories jeunes, il connaît une première grosse blessure au genou lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2012. Un premier coup dur : "J’ai été ciblé et au bord d’un ruck, on m’a plongé dans le genou. À ce moment-là, ce fut la descente aux enfers. Je n’avais jamais connu les blessures et Guy Novès m’avait dit : "si tu rentres de la Coupe du monde sur tes deux jambes, tu signes un contrat de quatre ans en pro avec le Stade toulousain". Je reviens donc avec une jambe en moins et il me propose une seule année de contrat professionnel.

"J'ai eu quarante-deux cathéters en un mois"

Le jeune Chalureau décide de s'engager avec l'Usap, alors en Top 14 mais qui descend en Pro D2. Pour le deuxième ligne, la malchance se poursuit avec une deuxième rupture des ligaments croisés du genou. "J'ai failli être amputé d'une jambe, raconte-t-il dans le Midi Olympique. J'ai attrapé un staphylocoque epidermus et malgré les lavements et les six opérations du genou, ça n’allait pas mieux. Je faisais des infections à cause des intraveineuses. J’ai eu 42 cathéters en un mois. J’avais des pansements partout, c’était de la folie. Un jour, l’infirmière, l’anesthésiste et le chirurgien viennent me voir pour m’expliquer qu’il fallait que je me prépare à vivre avec une seule jambe parce qu’ils n’arrivaient pas à soigner l’infection."

Bastien Chalureau est un bord du gouffre. Ces problèmes physiques lui font craindre un arrêt précoce de sa carrière. "J’ai envisagé de mettre fin à mes jours. J’ai dit à tout le monde : "s’ils me coupent la jambe, je me suicide". C’était une période très difficile pour mes parents aussi. J’ai passé deux mois au lit, j’ai pris du poids, je ne dormais plus, c’était un enfer."

Dans sa longue interview accordée au Midi Olympique, Bastien Chalureau poursuit la rétrospective de sa carrière, évoque sa relation tendue avec Régis Sonnes à Toulouse et la main tendue par Xavier Garbajosa à Montpellier. Il évoque également la nuit du 30 au 31 janvier 2020 où il est accusé d'agression raciste après une altercation dans un bar qui l'envoie à la maison d'arrêt de Seysses.

  • Cliquez ici, pour retrouver l'intégralité de l'entretien de Bastien Chalureau dans le Midi Olympique !
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