Champions Cup - Un gros combat à venir : les cinq duels à ne pas manquer lors de La Rochelle - Saracens

Par Yanis Guillou et Paul Arnould
  • Le Stade rochelais affronte les Saracens en quart de finale de Champions Cup
    Le Stade rochelais affronte les Saracens en quart de finale de Champions Cup Rugbyrama - Julien Ger
Publié le Mis à jour
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Le Stade rochelais reçoit les Saracens en quart de finale de Champions Cup. Le tenant du titre accueille à Marcel-Deflandre des Anglais trois fois vainqueurs de la compétition. Une affiche inédite et quelques duels franco-français qui sentent bon le Tournoi. Voici les cinq à suivre lors de cette rencontre. 

Atonio - M.Vunipola : les "vieux" roublards sont en ville

Loin de nous l'idée d'offenser les deux monstres que sont Uini Atonio et Mako Vunipola, mais il est logique de souligner que les deux piliers font partie des hommes d'expérience de leur effectif. Atonio, 33 ans et 50 sélections avec le XV de France, face à Vunipola, 32 ans, 79 sélections avec l'Angleterre et neuf avec les Lions Britanniques et Irlandais. Ça a de quoi faire saliver non ? Tous deux reconnus pour leur âpreté physique, les colosses se retrouveront nez à nez lors des affrontements en mêlée ce dimanche. Chevronnés, ils ne devraient pas non plus trop s'éviter dans le jeu courant, où la bataille physique risque d'être dantesque. 

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 7, 2023

Énorme défenseur, l'Anglais est un joueur faussement nonchalant, ce qui le rend très difficile à cerner. Parfois critiqué pour sa tenue en mêlée il y a quelques années, il a nettement progressé dans le domaine et peut largement rivaliser avec Uini Atonio. Mais le Rochelais n'est pas en reste. Actuellement sur une très bonne dynamique, il est tout simplement indispensable au bon fonctionnement de La Rochelle. C'est simple : s'il parvient à performer, toute l'équipe sera dans son sillage. Qui n'a pas hâte de voir les sévères collisions entre les deux rocs ?

Skelton - Itoje : anciens associés devenus rivaux

Vous ne vous en rappelez peut-être pas, mais Will Skelton a déjà joué aux Saracens. Avant d'arriver à La Rochelle et de connaître son succès actuel, le massif deuxième ligne a évolué aux côtés d'un certain Maro Itoje pendant trois ans. Souvent associés, les deux colosses vont désormais croiser le fer au Stade Marcel-Deflandre ce dimanche. Et depuis le temps, le statut de Skelton a changé.

Will Skelton et Maro Itoje sous le maillot des Saracens
Will Skelton et Maro Itoje sous le maillot des Saracens PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport

De prometteur deuxième ligne, l'Australien est devenu une véritable star du rugby mondial. Par sa puissance manifeste, celui qui a glané le titre de champion d'Europe avec les Jaune et Noir se rapproche de plus en plus du statut de son cadet, réputé comme étant le meilleur deuxième ligne du monde. Énorme arme offensive et dans les phases de conquête, Skelton voudra imposer sa puissance à ses anciens coéquipiers. Mais en face, Maro Itoje est de retour en très grande forme. Titulaire lors de ses vingt matchs disputés cette saison, il reste un de ces poisons défensifs, au QI rugby extrêmement élevé. Un duel qui vaut le détour.

Alldritt - B.Vunipola : qui s'y frotte s'y pique 

Billy Vinipola et ses 66 sélections en équipe d'Angleterre face au redoutable Grégory Alldritt : le duel des numéros huit fait saliver. L'Anglais, révélé lors du Tournoi 2015 et capital dans le grand chelem anglais en 2016, a passé toute sa carrière aux Saracens. 1m90 pour 130 kg : sa dimension physique fait des ravages dans les défenses adverses. À 30 ans, il a un peu perdu de sa superbe et n'a pas joué un seul match du dernier Tournoi des 6 Nations, mais les Maritimes devront se méfier de ce cadre historique des Sarries, qui a pour lui l'expérience de trois victoires en Champions Cup. 

En face de lui, l'une des références mondiales à son poste en la personne du Français Grégory Alldritt. Le capitaine du Stade rochelais ne se présente plus. Au fil des années, il est devenu le joueur peut-être le plus important de l'équipe de Ronan O'Gara. Rassurant, il montre la voie à ses hommes comme en huitième de finale où il a gagné de précieux mètres avec le ballon pour rassurer les siens qui avaient du mal à se trouver. Dans ce domaine, il excelle avec La Rochelle et le XV de France. Cette saison, il est le 2ème joueur à avoir joué le plus de ballons derrière Mercer (avant les quarts de finale). 

Hastoy - Farrell : les organisateurs

Antoine Hastoy a signé à La Rochelle pour changer de dimension. L’ancien de la Section a quitté son jardin du Hameau pour le quartier Port-Neuf et la pelouse de Deflandre. Champions d’Europe, les Rochelais avaient besoin d’un nouveau meneur de jeu et d’un buteur réellement fiable sans faire offense à Ihaia West. Alors, quel est le bilan ? Hastoy a joué 21 matchs cette saison avec le Stade, dont cinq matchs de Champions Cup. Avec un essai, et 59 points au compteur, il était le meilleur réalisateur de la compétition avant les quarts de finale.

Mécontent de sa prestation à l’ouverture lors du huitième de finale remporté sur le fil face à Gloucester (29-26), le Rochelais Antoine Hastoy veut "montrer sa meilleure image" lors de la réception des Saracens, ce dimanche à Deflandre.https://t.co/pcJ9reVPp5

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Dans le détail, Hastoy tourne à 76 % de réussite au pied (23 sur 30). L'ouvreur a rayonné en phase de poule, notamment en Irlande où il avait inscrit 26 points en décembre contre l'Ulster, dirigeant d'une main de maître sa ligne de trois-quarts. Face à Gloucester en huitième de finale, il fut davantage en difficulté pour son premier grand rendez-vous de phase finale avec La Rochelle. 

Loin derrière Ntamack et Jalibert dans la hiérarchie des ouvreurs français, Hastoy doit prouver sa réelle plus-value face aux Sarries. Et Owen Farrell en l’occurrence, sacré client pour un match dans le match plus qu'intéressant. L'Anglais connaît la Champions Cup comme sa poche pour l’avoir remporté trois fois dans sa carrière. Charismatique, expérimenté, farouche défenseur et précis au pied, il a pour lui une palette technique complète. Alors ce n’est peut-être plus le Owen Farrell de ses débuts (il n'est pas étranger aux difficultés actuelles de la sélection anglaise), mais il reste un formidable joueur qui voudra montrer à son plus jeune vis-à-vis que le patron, c'est encore lui. 

Favre - Malins : la pierre rencontre la foudre

Meilleur marqueur de la saison dernière en Premiership, Max Malins est sur une autre planète depuis vingt-quatre mois. L'ailier londonien est un finisseur unique, qui a déjà planté treize fois cette saison. Monstre offensif, l'Anglais brille par ses crochets létaux et sa grande pointe de vitesse. Mais face à lui ce dimanche, il aura un sacré client. Car oui, Jules Favre n'est pas du genre à laisser gentiment passer les attaquantes adverses.

Celui qui est capable d'évoluer au centre ou à l'aile à un profil bien différent que celui de son opposant. Au jeu d'évitement, Favre préfère lui le contact et compte sur sa puissance ppour dimoner les collision. Très en forme en ce moment, à l'image de son match sur la pelouse de Bordeaux récemment, il a clairement des arguments pour tirer son épingle du jeu ce dimanche. Homme adepte des grands rendez-vous, il sera une arme intéressantes pour les Rochelais. S'opposer à Malins sera en tout cas un gros challenge.

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