Champions Cup - Pourquoi les Saracens ne sont plus un ogre européen

Par Rugbyrama
  • Owen Farrell est à l'image de son club depuis plusieurs mois, en dents de scie.
    Owen Farrell est à l'image de son club depuis plusieurs mois, en dents de scie. PA Images / Icon Sport
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Champions d'Europe en 2016, 2017 et 2019, les Saracens sont des habitués de la phase finale de la Champions Cup. Néanmoins, les joueurs de Londres semblent moins impressionnants que par le passé. Cette tendance pourrait se démontrer à La Rochelle ce dimanche. 

Sur le papier, ce La Rochelle-Saracens a de quoi faire saliver. Aux côtés de l’affrontement entre les Sharks et Toulouse, ce quart de finale apparaît comme le plus alléchant. Alors on vous arrête tout de suite, il n’est pas question ici de vous couper l’envie d’être devant votre écran ce dimanche à seize heures.

Mais à y regarder de plus près, il semblerait que les Saracens ne soient pas, ou plus, sur la pente ascendante depuis quelques mois. Relégués administrativement en deuxième division anglaise lors de la saison 2020-2021, les Sarries peinent à effrayer sur la scène européenne. Ils évoluent désormais dans l’ombre d’un trio beaucoup plus conquérant : Leinster-Toulouse-La Rochelle. Cela tombe bien, ces derniers seront face à eux sur la pelouse de Deflandre ce week-end. De quoi frapper un grand coup ?

1 victoire lors de leurs cinq derniers déplacements

Commençons par la forme actuelle. Le week-end dernier, Owen Farrell et ses coéquipiers ont tout le mal du monde à se défaire des Ospreys en Angleterre. Accrochés jusqu’à l’heure de jeu, ils ont attendu les dernières minutes pour distancer définitivement les Gallois.

Les Saracens ont souffert pour se défaire des Ospreys en huitième de finale.
Les Saracens ont souffert pour se défaire des Ospreys en huitième de finale. PA Images / Icon Sport

Problème, les Sarries vont devoir se déplacer pour ce quart de finale. Et c’est ici que ça cloche. Sur leurs cinq derniers déplacements, les joueurs de Mark McCall ne se sont imposés qu’à une seule reprise, c’était à Gloucester le 6 janvier dernier.

Depuis, s’en sont suivis des revers à Leicester, Sale mais surtout Édimbourg lors de la dernière journée de la phase de poules de Champions Cup. Au complet, les Londoniens avaient subi la loi des Écossais. Pas sûr que le stade Marcel-Deflandre soit le meilleur endroit pour se relancer loin de ses bases.

Des cadres vieillissants

Quand on analyse le quinze de départ des Sarries, on s’aperçoit que pour certains les années passent, mais peu de choses changent quant à leur statut.

Parmi les titulaires face aux Ospreys, huit l’étaient déjà lors de la finale face au Leinster… en 2019, date du dernier titre européen remporté par les Saracens. Parmi eux, on retrouve Billy Vunipola (30 ans), Alex Goode (34 ans), Jamie George (33 ans) et bien évidemment Owen Farrell (31 ans).

Une continuité qui peut rassurer, comme inquiéter. Les jeunes pousses peinent à se faire une place dans cet effectif taillé pour jouer le titre en Premiership (où il sont actuellement premiers) et aussi les premiers rôles en Champions Cup. Dans la ligne arrière, seul Max Malins s’est fait une place au soleil lors des dernières saisons. Pour le reste, le vivier reste limité. À la longue, la petite bande de trentenaires qui fait office de patrons perd en vitesse à chacune de ses sorties. Le passé a été glorieux pour les Sarries, le présent est convaincant mais le futur un peu moins rassurant.

Billy Vunipola n'est plus appelé en sélection depuis plusieurs mois.
Billy Vunipola n'est plus appelé en sélection depuis plusieurs mois. SUSA / Icon Sport

Plus vraiment le pourvoyeur du XV de la Rose

La sélection anglaise ne vit pas ses meilleurs jours, c’est le moins que l’on puisse dire. Contrairement à la France ou l’Irlande, le XV de la Rose ne possède pas, ou plus, un gros pourvoyeur d’internationaux.

Moins performants, certains joueurs habitués à la sélection ont perdu leur place. C’est par exemple le cas de Billy Vunipola. Le numéro huit n’est plus convié aux rassemblements. Son frère, Mako, a lui perdu sa place de titulaire.

Lors du dernier crunch face aux Bleus, ils étaient seulement trois à évoluer du côté de Londres à être alignés d’entrée avec le maillot blanc sur les épaules. Ils étaient par exemple six lors de la dernière finale de Coupe du monde 2019, perdue face à l’Afrique du Sud.

C’est un fait : les Saracens sont toujours une place forte du rugby européen mais évoluent désormais dans l’ombre des ogres du continent. En cas d’exploit face à La Rochelle, ils retrouveraient le dernier carré de la Champions Cup pour la première fois depuis 2020.

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