Pro D2 - Francisco Fernandes (Béziers) : "Si certains s'estiment en vacances, ils n'ont rien à faire dans le rugby"

Par Rémy Rugiero
  • Francisco Fernandes a eu des mots lourds après la défaite des siens face à Vannes (18-40)
    Francisco Fernandes a eu des mots lourds après la défaite des siens face à Vannes (18-40) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Pro D2 - Le pilier gauche de Béziers ne laisse guère de place au doute. Après la sévère défaite enregistrée face à Vannes, la déception est de mise et quelques explications sont à trouver en interne selon l'international Portugais désabusé par le manque de réactivité collectif qui fut proposé par les Héraultais.

Francisco, trop de manques ce soir pour espérer rivaliser face aux Bretons ?

On avait pourtant le vent avec nous en première mi-temps. Mais on n'utilise pas correctement les éléments, nous, on préfère jouer plutôt que de s'adapter aux conditions. Quand on regarde les Vannetais, eux, ils ont tout compris sur leur recharge de joueurs et les soutiens. Nous n'étions pas structurés et nous les gros on ne savait plus trop comment jouer. Tout le contraire de Vannes en quelque sorte.

Le jeu fut décousu, pourtant certaines leçons semblaient retenues ces dernières semaines ?

Je crois que justement, ces leçons ne sont jamais retenues. Les coachs ont beau nous montrer les choses, nous expliquer le contenu qu'on propose encore et toujours. Le capitaine qui te dit les choses aussi, mais ça rentre visiblement d'un côté et ça sort de l'autre. C'est l'impression que j'ai, le rugby c'est simple mais nous, on aime se compliquer la vie sur des actions qui ne sont pas pertinentes. C'est un manque de respect des consignes.

Béziers doit-il reprendre sa philosophie de jeu et se contenter d'un jeu beaucoup plus restrictif ?

Non pas forcément, mais on ne va pas faire que des mauls non plus. Sinon je pense que les gens vont s'emmerder en venant au stade. Non, on doit je le répète s'adapter aux conditions du jour. Tu as le vent avec toi, tu l'utilises, tu as le vent contre, tu portes le ballon. Dis comme ça, c'est une évidence. Mais on ne l'applique jamais. Ce soir, on est ridicules. Quand tu te passes le ballon sur la tronche et que tu joues sur 20 mètres tout au plus, tu t'exposes à ce genre de claque. J'ai un peu honte de ce qu'on a proposé, c'était le cirque Pinder en deuxième période.

Maxime Espeut exprimait un certain mécontentement après le match, et le fait de pas se croire en vacances trop rapidement ?

Moi quand je signe un contrat, c'est de juin à juin, donc je ne suis pas en vacances. Si certains s'estiment en vacances, ils n'ont rien à faire dans le rugby. Tu as le droit de passer au travers, comme ce soir. Mais quand ton nom figure sur la feuille de match, tu n'as plus d'excuses. Et en ce sens, on a vraiment été en dessous dans l'investissement ce soir.

Qu'est-ce que vous vous êtes dit à la fin du match, on imagine l'intention de ne pas tout lâcher de votre côté ?

Moi personnellement, j'attends le prochain match face à Biarritz. Retrouver l'agressivité, tout ce qu'on a oublié face à Vannes. C'est peut-être la nouvelle génération qui est comme ça. On a perdu et ça se laisse vivre. Mais quand je vois Maxime Espeut notre capitaine, il a du caractère et peut-être que tout le monde n'est pas comme lui. Faut faire en fonction de l'équipe, et c'est jamais facile à gérer.

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