Champions Cup - Alldritt (Stade rochelais) : “Il faut avoir ce titre en tête, mais…“

  • Grégory Alldritt : "garder cette humilité, cette insouciance, et jouer d’autres titres sans forcément penser qu’on est champions, c’est aussi ce qui fait notre force."
    Grégory Alldritt : "garder cette humilité, cette insouciance, et jouer d’autres titres sans forcément penser qu’on est champions, c’est aussi ce qui fait notre force." Icon Sport - Loic Cousin
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Annoncé ultra-favori face à Gloucester samedi (18h30), en huitième de finale, pour entamer la défense de son sacre européen du printemps 2022, le Stade rochelais met un point d’honneur à ne pas trop se projeter d’avance. Le capitaine Grégory Alldritt est venu faire passer le message devant la presse, ce jeudi.

La Rochelle va disputer samedi à Deflandre son premier match éliminatoire de la saison. Hâte, non ?

On travaille dur depuis mi-juillet pour arriver à ces moments-là. Donc bien sûr, on ne va pas se relâcher maintenant. On touche enfin du doigt ce pour quoi on travaille depuis si longtemps…

Vous répétiez souvent par le passé qu’il ne fallait pas banaliser ces qualifications, même pour un huitième de finale. Pour autant, vu de l’extérieur, celui-ci n’apparaît pas forcément comme un "évènement". Le tenant du titre est à sa place….

On ne peut pas le banaliser et je pense que tout le monde en est conscient. Recevoir un huitième de coupe d’Europe, c’est quelque chose d’énorme. Il y a beaucoup de joueurs qui sont arrivés cette année, qui ne connaissent pas forcément ça. Il y a toujours cette petite étincelle quand le match approche. Ensuite, il faut faire attention à Gloucester. C’est une équipe qui peut être très dangereuse. Pour les connaître – mes frères ont habité pas loin de Gloucester pendant longtemps – c’est un club similaire (à La Rochelle) avec un stade avec des tribunes très rapprochées, beaucoup de supporters… Ils peuvent se rebeller et être plutôt coriaces. En plus, il y aura un peu de vent et peut-être de pluie, samedi. On sait où l’on va mettre les pieds. On se concentre sur notre niveau, on va essayer de l’élever le plus possible.

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Qu’a changé cette première étoile au Stade rochelais ?

On est plus confiants. J’espère que ce n’est pas de la "mauvaise" confiance mais on a confiance en nous, en notre jeu, en notre système. On croit vraiment dans le projet de Ronan (O’Gara, le manager, NDLR) et tout le staff. On aime cette compétition, aussi. Il y a une saveur particulière quand ils reviennent, ces matchs de phase finale de coupe d’Europe. Ça rappelle des bons souvenirs. Il faut avoir ce titre en tête - parce qu’on ne le sortira jamais de la tête - mais être conscient que c’était l’an dernier. Que, cette année, c’est un parcours différent, des adversaires différents. Et, nous aussi, on est différents.

Grégory Alldritt et Romain Sazy soulevant la Champions Cup le 28 mai 2022 à Marseille après une victoire 24-21.
Grégory Alldritt et Romain Sazy soulevant la Champions Cup le 28 mai 2022 à Marseille après une victoire 24-21. Icon Sport - Hugo Pfeiffer

Ronan O’Gara disait encore, après la défaite début février à Deflandre contre Lyon : "quand allons-nous comprendre que notre statut a changé ?" Est-ce chose faite, au regard des résultats du moment et cette série de quatre victoires consécutives en Top 14 ?

On a tendance, surtout pour ceux qui sont là depuis un moment, à se sentir dans un club qui grandit, qui fait ses classes petit à petit. Mais, en fin de compte, on est champions d’Europe ! C’est vrai que ce "switch" a peut-être été lent mais garder cette humilité, cette insouciance, et jouer d’autres titres sans forcément penser qu’on est champions, c’est aussi ce qui fait notre force. On a eu un gros turnover à l’intersaison. Ceux qui arrivent apportent énormément de fraîcheur et d’envie.

L’approche des matchs à Deflandre est à soigner en avril, après trois défaites en championnat. Vous avez potentiellement quatre matchs de suite à domicile, entre Champions Cup et Top 14…

Ça a été dur à encaisser pour le groupe de perdre à la maison… Et une source de motivation pour remettre les pendules à l’heure à Pau et à Bordeaux, vis-à-vis de nos supporters, surtout. J’espère qu’on a appris la leçon et qu’on saura faire les choses bien comme il faut sur le reste de la saison. Le groupe est au complet, personne n’est en vacances cette semaine, on a retrouvé des sourires et tout le monde est heureux d’être là. Ça fait du bien.

Quel regard portez-vous sur votre moitié de tableau et l’éventuel parcours jusqu’à une deuxième étoile ?

C’est dur de parler maintenant. Il y a tellement de "si". Gloucester était 8e dans l’autre poule mais un match de phase finale, c’est très compliqué. La suite le sera aussi. Mais c’est ce qui fait la beauté de cette compétition. C’est dur d’être champion donc, quand on l’est, c’est encore plus de joie et de bonheur. C’est un peu trop tôt pour se projeter. On a une vision sur deux matchs (le huitième et le potentiel quart de finale à Deflandre le week-end prochain, NDLR). On travaille dur pour espérer jouer deux matchs d’affilée. Pour le reste, on se posera un peu et on y reviendra plus tard.

Vous avez forcément entendu certains observateurs et supporters rêver d’un remake de la finale 2022 face au Leinster…

(sourire) Si ça se déroule comme la saison dernière, j’espère aussi. Mais si c’est Toulouse et qu’on arrive à les battre, ce serait pas mal aussi (rires).

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