Top 14 - En infériorité numérique pendant 50 minutes, le Racing 92 prend sa revanche sur le Stade français

Par Pablo Ordas
  • Les Racingmen de Nolann Le Garrec ont fait le gros coup sur la pelouse de Jean-Bouin.
    Les Racingmen de Nolann Le Garrec ont fait le gros coup sur la pelouse de Jean-Bouin. Icon Sport - Franco Arland
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Ce dimanche soir, le Stade français et le Racing 92 avaient rendez-vous sur la pelouse de Jean-Bouin pour clôturer la vingt et unième journée du Top 14. Dans ce dernier match des “Fan Days”, ce sont les Franciliens qui ont remporté ce derby parisien, 13-17. Devant à la pause (6-10), mais en infériorité numérique pendant cinquante minutes, le Racing a été particulièrement bon en défense pour sortir vainqueur de cette rencontre.

Humilié par le Stade français à l’aller devant son public à l’Arena (10-48), le Racing avait une revanche à prendre ce dimanche soir, à Jean-Bouin, en clôture de la 21e journée du Top 14. C’est chose faite. Dans ce derby parisien, les partenaires d’Henry Chavancy ont pris le meilleur sur le Stade français, 13-17. Grâce à ce succès, les Franciliens remontent à la septième place du classement, à un petit point de Toulon (6e). Le Stade français (4e après ce match), perd du terrain dans la bataille à la qualification directe pour les demi-finales, puisqu’il a désormais cinq points de retard sur le Stade rochelais (2e).

Très probablement vexé par la claque que lui avait infligée le Stade français au mois de novembre dernier, le Racing a pris ce derby parisien par le bon bout. Hormis une première possession infructueuse des locaux, ce sont les partenaires d’Henry Chavancy qui ont dominé le début de cette rencontre et qui ont logiquement ouvert le score avec une pénalité de Nolann Le Garrec, à la suite d’un hors-jeu du Stade français (0-3, 7e). Dans la foulée, Veikoso Poloniati a été contraint de laisser ses partenaires à quatorze pendant dix minutes après un mauvais geste sur Romain Briatte (11e) et Joris Segonds a débloqué le compteur de son équipe (3-3, 12e). 

Poloniati voit rouge

Mais le Stade français a fait beaucoup de fautes (quatre en vingt minutes) et le Racing en a profité pour s’installer dans le camp adverse. Alors qu’ils étaient à quatorze, les visiteurs ont même inscrit un bel essai par Christian Wade. Sur cette action, alors que les soldats roses avaient une mêlée à jouer dans leurs 22 mètres, M. Raynal a donné un bras cassé au Racing. Gibert a alors monté une chandelle, Le Garrec a récupéré le ballon, et un instant plus tard, Antoine Gibert a tapé une passe au pied peu académique pour son compère anglais, qui a éliminé plusieurs défenseurs avant de plonger entre les poteaux (3-10, 20e).

Indisciplinés et incapables de sortir proprement de leur camp, les joueurs de Gonzalo Quesada n’arrivaient pas à trouver la solution, mais un nouveau mauvais geste de Veikoso Poloniati a changé la donne. Pour avoir plaqué haut Jérémy Ward, le colosse tongien a logiquement reçu un carton rouge (31e) et le Stade français en a profité pour remettre la main sur le ballon et pousser son adversaire du soir à la faute. Néanmoins, le club local s’est heurté à une défense du Racing bien organisée et a dû se contenter d’une pénalité de Joris Segonds pour réduire le score avant à la pause (6-10, 37e).

Le Stade français impuissant pendant 78 minutes

Au retour des vestiaires, Le Garrec a raté une seconde pénalité (42e), après un échec en début de match (15e), mais le Racing n’a pas tardé avant d'accroître un peu plus son avance. En effet, trois minutes après la tentative manquée par Le Garrec, Spring a joué un mauvais tour aux soldats roses en tapant un petit coup de pied par-dessus la défense et en profitant d’un rebond favorable (qui a trompé Joris Segonds) pour filer inscrire le second essai de son équipe (6-17, 45e).

Malmené et dominé, Paris s’est ensuite heurté à une défense du Racing hermétique et qui a fini par écœurer l’attaque locale. Il y a eu, par exemple, une longue possession autour de la 55e minute, pendant laquelle les locaux ont enchaîné les pénaltouches sans jamais parvenir à franchir l’en-but adverse. Privés de munitions, les visiteurs ont d’ailleurs été très pénalisés en seconde période, mais ils ont su conserver cette précieuse avance au tableau d’affichage.

Impuissants jusque-là, les partenaires de Paul Gabrillagues ont finalement trouvé la faille dans la défense adverse en toute fin de match, lorsque Peniasi Dakuwaqa est venu récupérer une passe au pied de Léo Barré. En coin, l’arrière a passé la transformation (13-17, 78e) et a permis à son équipe d’avoir une dernière possession pour essayer de renverser le match. Mais les soldats roses ne sont pas parvenus à remonter le terrain. “Je ne sais pas si on méritait mieux qu'un petit point, ce soir, on n'a rien fait”, a d’ailleurs reconnu, à juste titre, le troisième ligne Sekou Macalou au micro de Canal + au coup de sifflet final.

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